21.09.2017 - Le 150ᵉ anniversaire de la publication du Capital de Marx

Le 14 septembre était le 150ᵉ anniversaire de la publication du premier volume du Capital par Karl Marx. Il a marqué un tournant dans le développement intellectuel et historique de l’humanité. Dès sa publication, les lois du mouvement de la société capitaliste ont été mises en évidence, les causes des déprédations sociales qu’elle déchaînait ont été révélées et, surtout, la lutte pour un monde exempt d’exploitation et l’établissement d’une véritable liberté humaine – c’est-à-dire, la lutte pour le socialisme – a été transformée d’une question d’espoirs et d’aspirations en une science.

Le 16 août 1867, à deux heures du matin, après avoir fini de vérifier les dernières preuves, Marx a écrit à son ami et collaborateur de longue date, Frederick Engels : « Donc, ce volume est terminé. Que ce fût possible, je le dois à vous seul. Sans votre abnégation, je n’aurais pas pu gérer le travail immense qui était nécessaire ».

Seize ans plus tard, à la mort de Marx, Engels prenant la parole devant sa tombe a résumé son énorme succès en expliquant que tel Darwin qui avait découvert la loi du développement de la nature organique, Marx avait découvert la loi du développement de la société et de l’histoire humaine.

Avant Marx, l’étude de ces questions avait été dominée par la mystification religieuse ou l’invocation de préceptes et de l’idéologie morales. Marx a établi que la société humaine ne devrait pas être expliquée par ses conceptions idéologiques : l’art, la politique, la philosophie, l’esprit de l’époque, etc., mais de son développement économique, sur la base duquel ses institutions et leurs conceptions idéologiques se sont produites.

Ces conceptions ont constitué la base du Manifeste communiste, publié en novembre 1847. Les 20 prochaines années ont été consacrées à l’énorme travail d’application de cette nouvelle théorie à l’étude de la société capitaliste moderne.

En citant de manière approfondie une chronique de la première édition du Capital dans sa postface à la deuxième édition, Marx a énoncé sa démarche, l’auteur de la chronique avait écrit : « Marx, ne se préoccupe que d’une chose : montrer par une enquête scientifique précise, et d’établir aussi impeccablement que possible, les faits desquels il part et dont il dépend. Pour cela, il suffit de prouver en même temps la nécessité de l’ordre actuel des choses et la nécessité d’un autre ordre dans lequel le premier doit inévitablement passer […] Marx traite le mouvement social comme un processus d’histoire naturelle, gouverné par des lois qui sont non seulement indépendantes de la volonté humaine, de la conscience et de l’intelligence, mais au contraire, déterminent cette volonté, cette conscience et cette intelligence. »

En disant cela, Marx n’a jamais soutenu que le capitalisme s’effondrerait de lui-même. Il fallait le renverser par son fossoyeur historique, la classe ouvrière – cette force sociale créée par le développement du capitalisme lui-même. À moins que cela ne fût fait, la civilisation humaine elle-même se serait trouvée face à sa ruine.

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