Dans sa seule intervention sur le plancher du congrès, le chef du Parti Québécois, Jean-François Lisée, a invité les congressistes à battre une résolution prévoyant le retour à l’unilinguisme dans l’affichage par « respect » pour la communauté anglophone.
« À partir du moment où on a réussi la prédominance du français, bien, il faut respecter l’autre », a-t-il soutenu devant les journalistes, lors d’une mêlée de presse.
Un « respect » pour la Cour suprême
En fait, M. Lisée témoigne de son « respect » pour l’arrêt Ford de 1988 de la Cour suprême du Canada, qui invalidait les dispositions de la Charte de la langue française sur l’affichage, pour imposer le bilinguisme sous le couvert de la « nette prédominance » du français.
À l’époque, sous la pression populaire de milliers de manifestants, Robert Bourassa avait montré beaucoup d’« irrespect » pour la Cour suprême en invoquant la clause dérogatoire et soustraire le Québec à ce jugement. Jean-François Lisée, au contraire, a même suggéré dans son livre Sortie de secours (Boréal), publié en 2000, de « constitutionnaliser le principe du français dans l’affichage, pour établir cette réalité une fois pour toutes » dans une future constitution québécoise!
En 2007, dans un livre intitulé Nous (Boréal), il en a fait l’axe central d’une nouvelle politique linguistique. Dans un chapitre intitulé « La prédominance du français : un concept rassembleur collé sur le réel », il incitait le gouvernement de l’époque « à ajouter dorénavant à ces objectifs (de français langue officielle et langue commune) le concept-clé de prédominance du français ».
C’était et c’est toujours pure fumisterie! La Cour suprême et Robert Bourassa avaient compris que les concepts de « langue commune » et de « prédominance » étaient antinomiques.
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