Des militants prennent de court l’état-major du Parti québécois (PQ) en adoptant une série de propositions controversées afin de renforcer le statut de la langue française au Québec, à commencer par celle d’imposer l’usage exclusif du français dans l’affichage public.
La proposition de « revenir aux dispositions initiales de la loi 101 en matière d’affichage commercial unilingue français tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des commerces en utilisant la clause dérogatoire au besoin » a été retenue par les participants de l’atelier sur la langue vendredi soir, au congrès national du parti, et ce, malgré les appels « à la prudence » de l’élu Maka Kotto.
L’ex-ministre craint que l’image du PQ en prenne pour son rhume à un an des prochaines élections générales. « Nous avons ici une série de propositions qui certainement contribuent à renforcer, à structurer et à garantir la pérennité de la langue au Québec, mais il y a lieu de considérer l’impact de la perception de qui nous sommes si nous allons de l’avant », a-t-il déclaré au micro des opposants, à un an des prochaines élections générales.
La proposition d’imposer l’unilinguisme français en matière d’affichage, comme le prévoyait la première mouture de la Charte de la langue française il y a 40 ans, a passé un premier test vendredi soir. Elle devra toutefois être entérinée par une majorité des 1400 délégués péquistes réunis au Palais des congrès ce week-end avant de faire partie du programme politique du PQ. M. Kotto « continuera de défendre le point de vue qui est le [s]ien » d’ici la mise au voix de la proposition. « Le débat continue. »
Lire la suite sur ledevoir.com