04.09.2017 - Sous les arches de Macdonald

Faut-il débaptiser les écoles qui portent le nom du premier premier ministre du Canada ? Le débat, qui fait rage en Ontario, concerne aussi le Québec.

Les Canadiens doivent-ils rendre hommage à John A. Macdonald ? Ce père de la Confédération est accusé d’avoir contribué au génocide culturel des Amérindiens.
En Ontario, des enseignants voudraient que la dizaine d’écoles qui portent son nom soient débaptisées. (Le Québec ne s’est jamais enthousiasmé pour cet orangiste : seulement deux établissements portent son nom, à Sainte-Anne-de-Bellevue.)

À première vue, leur proposition a de quoi surprendre. Il faut, bien entendu, se garder de juger une figure historique à la lumière des valeurs d’aujourd’hui. S’il ne faut pas arracher Macdonald à son siècle, il ne faut pas, non plus, réduire son siècle à Macdonald.
Car ce dernier était déjà, de son vivant, un controversé personnage. Son époque, il est vrai, sentait le soufre. Alors que les puissances européennes s’emparaient de colonies sur tous les continents, des écrivains européens jetaient les bases théoriques du racisme.

Dans The Races of Men, publié en 1850, Robert Knox, anatomiste né en Écosse (comme Macdonald), insistait sur la supériorité de la « race » saxonne (la sienne) sur toutes les autres, y compris au Canada. Les Amérindiens, écrivait-il, sont « condamnés par la nature de leur race à une brève existence sur terre (…) peu importe les conditions de leur extinction ». En clair : qu’ils meurent de cause naturelle ou de faim, c’est du pareil au même…

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