En Allemagne, retraite est loin de rimer avec repos, c’est même plutôt le contraire. Pour près d’un million de seniors, le passage à la retraite a été synonyme de précarisation, faute de pensions suffisantes pour les anciens travailleurs n’ayant pas suivi un parcours professionnel « continu ».
En plein cœur des élections législatives allemandes, la question de la précarisation des retraités s’est invitée dans les débats. En effet, alors que l’Allemagne doit faire face à un fort déclin démographique et à une population vieillissante, les politiques mises en place pour garantir un niveau de vie décent à cette frange de la population toujours plus importante manquent cruellement.
Aujourd’hui, 11% des retraités allemands âgés de 65 à 74 ans, soit 942 000 personnes, sont contraints de travailler pour combler le manque de leurs maigres pensions. D’après les données fournies par l’Institut fédéral de la statistique (Destatis), ce chiffre aurait doublé en dix ans. Pourtant, si près d’un retraité sur vingt travaille, il ne faut pas oublier qu’ils ne sont qu’une partie des quelques 3,4 millions de retraités qui vivent en dessous du seuil de pauvreté et qui ne veulent ou ne peuvent pas (incapacité physique ou mentale) travailler.
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