02.09.2017 - L’empire militaire américain : est-ce que Trump est son empereur en puissance ?

« On peut définir le fascisme comme une idéologie politique caractérisée par une préoccupation obsessionnelle vis-à-vis le déclin d’un pays, et de l’humiliation ou de la victimisation dont il serait victime … et en vertu de laquelle, un parti politique national regroupant des militants nationalistes engagés, s’emploie, avec la collaboration inquiétante mais efficace de certaines élites traditionnelles, à suspendre les libertés démocratiques et poursuit, avec une violence rédemptrice et sans contraintes éthiques ou légales, un objectif de nettoyage intérieur et d’expansion extérieure. »Robert Paxton (1932- ), historien américain, (dans son livre Le Fascisme en action, tr. 2007)

« Quand et si le fascisme arrive aux États-Unis, il ne sera pas étiquetté « fait en Allemagne » ; il ne sera pas marqué d’une croix gammée; il ne s’appellera même pas ‘fascisme’ ; on l’appellera, bien sûr, « américanisme ». Halford Luccock (1885-1961), prêtre méthodiste et professeur américain (dans Keeping Life out of Confusion, 1938)

« Bien avant que des leaders ne s’emparent du pouvoir afin d’adapter la réalité à leurs mensonges, leur propagande comporte un mépris extrême pour les faits en tant que tels, car, dans leurs esprits, la réalité dépend entièrement du pouvoir qu’ont les hommes de la fabriquer. » Hannah Arendt (1906- 1975), théoricienne politique américaine d’origine juive, (dans Les origines du totalitarisme, 1951) 

Après presque huit mois passés à la Maison Blanche par l’intéressé, la plupart des observateurs politiques ont eu le temps de jauger le tempérament du président étasunien Donald Trump. En quelques mois, en effet, Trump a clairement fait la démonstration, par ses dire et ses agir, qu’il avait de sérieux défauts de caractère. Une telle personnalité et le comportement qui s’en suit sont rares et sont plus que bizarres. Dans le cas de Trump, cela prend une forme carrément déroutante, à faire peur.

 

Par exemple, les gens s’attendent à ce que les politiciens ne disent pas toujours la vérité, mais dans le cas de Donald Trump, celui-ci a élevé l’art de mentir à de nouveaux sommets. Il parle et il agit comme s’il vivait en permanence dans une sorte de monde artificiel, et son premier réflexe semble être d’inventer des mensonges. Cela va de pair avec un autre art que Trump a cultivé et développé au maximum, soitl’art de l’intimidation pour avoir gain de cause, et cela avec tout le monde, que ce soit avec les membres du Congrès, les leaders étrangers, et même avec ses assistants et ses subordonnés, de qui il aime, à l’occasion, soutirer des déclarations publiques d’adulation obséquieuse envers sa propre personne.

Lire la suite sur mondialisation.ca

Ajouter un Commentaire

Veuillez noter que votre commentaire n'apparaîtra qu'après avoir été validé par un administrateur du site. Attention : Cet espace est réservé à la mise en perspective des articles et vidéos du site. Ne seront donc acceptés que les commentaires argumentés et constructifs rédigés dans un français correct. Aucune forme de haine ou de violence ne sera tolérée.


Code de sécurité
Rafraîchir