20.08.2017 - M. Trump n’est pas fou: il menace le Venezuela parce qu’il veut son pétrole

Vendredi 12 août, le président cow-boy des États-Unis a affirmé qu’il n’excluait pas une intervention militaire au Venezuela pour mettre un terme au chaos engendré par le gouvernement Maduro. Aussitôt, Vladimir Padrino López, le ministre vénézuélien de la défense, a qualifié ses intentions « d’acte de folie » (« acto de locura »). Mais est-ce vraiment un acte de folie et Trump est-il fou ? Nous ne le pensons pas. En tout cas, il n’est pas fou de la folie qu’on croit.

Aujourd’hui, les cinq plus gros fournisseurs en pétrole brut des États-Unis sont le Canada (38% du total des importations de pétrole), l’Arabie Saoudite (11%), le Venezuela (8%), le Mexique (7%) et la Colombie (5%).

De ces cinq pays, le plus éloigné est l’Arabie Saoudite. Or depuis quelques années, les importations en provenance de ce pays ont diminué en conséquence de l’exploitation du gaz de schiste mais aussi du souhait américain de se retirer d’un Proche-Orient où la Russie et l’Iran ont accru leur présence, une région dans laquelle, selon le géopolitologue Frédéric Pichon, les Etats-Unis « ne tenteront plus aucune aventure de maintien de l’ordre» (Syrie, une guerre pour rien, éditions du Cerf, 2017).

Un repli stratégique sur des fournisseurs proches présente des avantages évidents: réduction des délais de livraison, contrôle facilité de la vie politique dans les pays exportateurs (la CIA se sent chez elle dans toute l’Amérique latine), approvisionnement protégé en cas de conflit en Eurasie ou en Afrique.

Or on peut constater que le volume de pétrole importé du Venezuela a diminué ces dernières années.Une baisse d’autant plus regrettable, pour Washington, que le Venezuela possède les plus grosses réserves prouvées de pétrole du monde (300 milliards de barils soit 17,6% du total mondial), devant l’Arabie saoudite (266 milliards de barils  soit 15,6% des réserves prouvées mondiales) et l’Amérique du Nord (227 milliards de barils soit 13,3% des réserves prouvées mondiales dont la majorité se trouve concentrée au Canada : 10% du total mondial). Le Venezuela a toutes les qualités pour occuper, dans l’avenir, à la place de l’Arabie saoudite, le rang de second fournisseur en pétrole des États-Unis.

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