L’arrivée continue d’immigrants illégaux haïtiens venus des États-Unis a de quoi surprendre.
Ils sont environ 300 à franchir la frontière chaque jour. Nous n’avons pas l’habitude de voir pénétrer chez nous des clandestins en grand nombre, comme c’est devenu la norme en Europe.
L’esprit public est tiraillé par deux exigences contradictoires.
D’un côté, un réflexe humanitaire bien naturel nous pousse à accueillir ces gens qui ont une vie difficile.
D’un autre, nous sentons bien qu’on ne saurait tolérer cette transgression délibérée et décomplexée de nos frontières, favorisée par le travail des passeurs.
Réfugiés ?
Car quoi qu’on en dise, nous ne sommes pas devant des réfugiés, et ceux qui disent le contraire sont prêts à détourner le sens des mots pour nous émouvoir ou nous interdire de réfléchir. La confusion du langage entraîne une confusion de la pensée.
Car cette arrivée massive de gens franchissant illégalement la frontière en inquiète plusieurs.
Il y a d’abord et avant tout une simple question de respect. On n’entre pas dans un pays sans en avoir la permission. Une frontière n’est pas une ligne arbitrairement tracée dans le sol. Elle est faite pour être respectée, quoi qu’en pensent les anarchistes qui voudraient les abolir.
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