Alors que des organisations non gouvernementales telles que Human Rights Watch dénoncent depuis plusieurs années le travail forcé des populations les plus pauvres – incluant des femmes enceintes et des enfants – en Ouzbékistan, la Banque mondiale continue de financer largement l’agriculture cotonnière, au détriment des droits fondamentaux les plus élémentaires.

Un rapport publié le 27 juin 2017 par Human Rights Watch et le Forum ouzbéko-allemand dénonce l’implication de la Banque mondiale dans le travail forcé des populations ouzbeks. En fermant les yeux sur cette triste réalité, Umida Niyazova, directice du Forum ouzbéko-allemand pour les droits humains, estime que « la Banque mondiale offre une couverture au système de travail abusif de l’industrie du coton en Ouzbékistan. »

En effet, la culture du coton en Ouzbékistan représente un revenu annuel de plus d’un milliard de dollars, soit plus d’un quart du PIB du pays. Il est le cinquième producteur mondial de coton, exportant environ 60% de son coton brut vers la Chine, le Bangladesh, la Turquie et l’Iran. Mais les exploitations cotonnières sont vastes, et manquent cruellement de main-d’œuvre.

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