Incapables d’allaiter, des femmes se tournent vers les réseaux sociaux pour trouver du lait maternel, malgré les dangers pour la santé et l’absence de réglementation. Le risque en vaut-il la peine ?
Dans le congélateur de Marie-Eve Paquette, à côté des petits pois et des glaçons s’entassent une dizaine de sacs de plastique remplis de lait maternel. Pas le sien, mais celui de donneuses, qu’elle trouve sur les réseaux sociaux pour nourrir sa petite dernière, Eva-Loup.
Marie-Eve Paquette est atteinte d’hypoplasie mammaire, une insuffisance des glandes qui l’empêche de produire assez de lait pour nourrir son bébé exclusivement au sein — elle qui y tient mordicus ! En 13 mois, une dizaine de nouvelles mamans de sa région, qui elles en produisent plus que ce dont leurs bébés ont besoin, lui ont donné environ 100 litres. Assez pour qu’elle n’ait pas à utiliser de préparations commerciales.
«C’est comme si ma fille était constituée de plein de mamans», dit la femme de 39 ans tout en berçant la petite, dans la cuisine de sa maison des Laurentides. «Des liens forts se créent avec ces donneuses. C’est un peu la collectivité qui la nourrit, parce que je suis incapable d’y parvenir seule.» Marie-Eve Paquette dit avoir reçu l’appui de sa pédiatre, qui confirme l’avoir soutenue dans ses démarches.
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