29.07.2017 - Les alliés indonésiens de Trump acoquinés avec des milices soutenues par l’État islamique cherchent à évincer le président élu, par Allan Nairn

LES ASSOCIÉS DE DONALD TRUMP en Indonésie ont rejoint des officiers de l’armée et un mouvement d’autodéfense lié à I’EI dans une campagne qui a pour but final d’évincer le président du pays. Selon les militaires indonésiens, les responsables du renseignement et les personnalités haut placées impliqués dans ce qu’ils appellent « le coup [d’État] », le mouvement contre le président Joko Widodo (plus connu sous le nom de Jokowi), un civil élu et populaire, est animé en coulisse par des généraux d’active ou retraités.

Parmi les principaux partisans du mouvement du coup [d’État] figurent Fadli Zon, vice-président de la Chambre des représentants indonésienne et principal soutien politique de Donald Trump dans le pays ; et Hary Tanoe, principal partenaire commercial indonésien de Trump, qui construit deux hôtels Trump, un à Bali et un à l’extérieur de Jakarta.

Ce compte-rendu du mouvement de renversement du président Jokowi repose sur des dizaines d’entretiens. Il est complété par des documents internes de l’armée, de la police et du renseignement que j’ai obtenus ou vus en Indonésie, ainsi que par les interceptions de la NSA obtenues par le lanceur d’alerte de la NSA, Edward Snowden. Beaucoup de sources des deux côtés du coup d’État ont parlé sous couvert d’anonymat. Deux d’entre elles ont exprimé des préoccupations apparemment fondées pour leur sécurité.

Le mouvement du coup d’État

 

À première vue, les manifestations massives de rue entourant l’élection des gouverneurs du 19 avril ont été soulevées par l’opposition au gouverneur actuel d’origine chinoise de Jakarta, Basuki Tjahaja Purnama, connu sous le nom de Ahok. Sous la pression de ces manifestations, bien financées, bien organisées et qui ont attiré des centaines de milliers de manifestants – peut-être des millions – dans les rues de Jakarta, le gouverneur Ahok est actuellement jugé pour blasphème à cause d’un commentaire désinvolte sur un verset du Coran. Jeudi, le lendemain du jour où il apprendra les résultats de l’élection toute proche du gouverneur, il devra retourner au tribunal pour son procès pour blasphème.

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