07.07.2017 - Pourquoi l’UE finance-t-elle les tortionnaires israéliens ?

L’Union européenne doit arrêter de financer illégalement les tortionnaires israéliens affirme un important groupe d’experts juridiques internationaux.

 

 
Selon eux, le programme LAW-TRAIN viole les règles de l’UE et le droit international parce que l’un des participants, le ministère israélien de la sécurité publique, « est responsable ou complice de torture, d’autres crimes contre l’humanité et de crimes de guerre ».
 
LAW-TRAIN a commencé en mai 2015 avec l’objectif ostensible d’harmoniser et de partager les techniques d’interrogatoire entre les pays impliqués afin de faire face aux nouveaux défis de la criminalité transnationale.
 
Il est financé par un programme de recherche de l’UE appelé Horizon 2020, qui a également investi des millions de dollars dans l’industrie de l’armement israélien.
 
 
Une utilisation extensive de la torture
 
LAW-TRAIN compte dans ses partenaires l’Université israélienne Bar-Ilan, le ministère israélien de la Sécurité publique, l’Université catholique belge de Louvain, le ministère belge de la Justice, la police paramilitaire de la Garde civile espagnole et la police roumaine. Son conseil consultatif comprend Cornelia Geldermans, un procureur des Pays-Bas.
 
Le Portugal en faisait partie au début, mais il s’est retiré l’année dernière à cause de l’opposition croissante de son opinion populaire au rôle d’Israël dans ce programme de l’UE.
 
LAW-TRAIN doit se clore en avril 2018 et la moitié de son budget de près de 6 millions de dollars ira aux participants israéliens.
 
« L’utilisation de la torture dans les interrogatoires israéliens a été largement documentée dans la presse internationale et israélienne, et confirmée par des enquêteurs internationaux et par les interrogateurs israéliens eux-mêmes », a déclaré Michel Waelbroeck, auteur du rapport juridique et membre de l’Institut de droit international. « En juin 2016, le Comité des Nations Unies contre la torture a dénoncé l’usage de la torture par Israël, et ses techniques illégales et abusives lors des interrogatoires de sa police et de son personnel pénitentiaire. »
 
Le rapport est signé de 25 juristes et d’experts internationaux, y compris par les anciens enquêteurs des Nations Unies sur les droits humains, Richard Falk et John Dugard, et Laurens Jan Brinkhorst, ancien vice-Premier ministre néerlandais et ancien directeur général de la Commission européenne.
 
Israël a un bilan bien documenté de torture, y compris à l’encontre des enfants, et a systématiquement négligé d’enquêter sur les plaintes d’abus.
 
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