La Commission européenne va mettre en place de plusieurs mesures visant à résoudre « les défis posés par le flux migratoire grandissant en Méditerranée centrale ». Cette annonce intervient, lundi 3 juillet 2017, après une réunion à Paris, entre les ministres de l'Intérieur de la France, de l'Allemagne et de l'Italie ainsi que le Commissaire européen en charge des migrations et des affaires intérieures.  
  
L’Italie déplore sa situation face à l’accueil des réfugiés. Le pays a demandé aux pays européens d’ouvrir leurs ports aux bateaux secourant les migrants. Rome a vu plus de 83 000 personnes débarquées sur son sol depuis le début de l'année 2017, soit 19% de plus qu’à la même période en 2016. « Les bateaux qui sauvent les migrants battent pavillon de différents pays. Si les seuls ports vers lesquels les réfugiés sont acheminés sont les ports italiens, cela ne marche pas », précise le ministre italien de l’Intérieur, Marco Minniti. 
  
L’Europe compte fournir un soutien à l’Italie grâce à plusieurs mesures. La première comprend un code de conduite pour les ONG afin d’opérer une meilleure coordination entre les associations et l’Italie. L’institution souhaite aussi aider l’Organisation Internationale pour les migrations (OIM) à rénover les infrastructures en Libye pour que celles-ci « atteignent les standards internationaux en terme de conditions de vie et de droits de l’Homme », souligne Bruxelles. 
  
La Commission européenne compte renforcer le soutien aux gardes-côtes libyens en leur fournissant plus de formation et d’appuis financiers. Un audit pour renforcer les contrôles à la frontière sud de la Libye est aussi envisagé. Enfin, la France et l’Allemagne s’engagent à accélérer le dispositif européen de relocalisation des personnes en besoin de protection.

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