01.07.2017 - Le conflit dans le Golfe s’aggrave à l’approche de la date limite de l’ultimatum saoudien au Qatar

L’ultimatum extraordinaire lancé la semaine dernière au Qatar par l’Arabie Saoudite et ses alliés – l’Égypte, les Émirats Arabes Unis (ÉAU) et Bahreïn – devrait expirer lundi prochain sans signe de résolution de l’impasse de plus en plus tendue.

Le bloc saoudien a imposé un blocus économique, diplomatique et des transports au Qatar au début de juin, l’accusant de soutenir les « terroristes » et les criminels dans la région. Ses demandes comprennent la fermeture de la chaîne d’actualités Al Jazeera et d’autres médias soutenus par le Qatar, l’arrêt de son soutien aux Frères musulmans et à d’autres organisations, et la remise des opposants politiques aux autorités.

Les responsables qataris ont tout bonnement rejeté ces accusations et ont vivement critiqué l’hypocrisie de l’Arabie saoudite et de ses alliés, qui ont soutenu les groupes islamistes de droite au Moyen-Orient et plus largement. Dans un entretien cette semaine avec Sky News, le ministre des finances du Qatar Ali Sharif al Emadi a noté que « Osama bin Laden n’est pas qatari, il est saoudien. Les gens qui ont détourné les avions et bombardé New York, 15 d’entre eux n’étaient pas Qataris, ils étaient des Saoudiens et citoyens des Émirats Arabes Unis ».

Le cheikh Saif bin Ahmed Al Thani, directeur du bureau de communication du gouvernement qatarien, a publié un communiqué vendredi dernier, selon lequel les demandes démontrent que « le blocus illégal » ne portait pas sur le terrorisme, mais visaient à « limiter la souveraineté du Qatar et à externaliser notre politique étrangère ». L’Arabie saoudite exige que le Qatar se plie à la politique étrangère et militaire de Riyad et paie des réparations pour les dommages allégués causés par sa politique.

Le ministre saoudien des affaires étrangères Adel al-Jubeir, qui a rencontré mardi le secrétaire d’État américain Rex Tillerson, a déclaré que les demandes étaient non négociables. « Il appartient aux Qataris de modifier leur comportement et, une fois fait, les choses seront réglées, mais s’ils ne le font pas, ils resteront isolés », a-t-il tweeté.

Cette attitude dure a été reprise par l’ambassadeur des ÉAU en Russie, Omar Ghobash, qui a indiqué mercredi dans un entretien avec le Guardian que le bloc de quatre nations envisageait des sanctions plus sévères sur le Qatar, y compris des sanctions secondaires pour partenaires commerciaux du Qatar.

« Une possibilité serait d’imposer des conditions à nos propres partenaires commerciaux et leur dire que si vous souhaitez travailler avec nous, alors vous devez faire un choix commercial », a déclaré Ghobash. Il a également soulevé la possibilité d’expulser le Qatar du Conseil de coopération du Golfe (CCG), ce qui, a-t-il a déclaré, était certainement en discussion.

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