Le président Donald Trump a ignoré les rapports importants des services de renseignement lorsqu’il a décidé d’attaquer la Syrie après avoir vu des photos d’enfants en train de mourir. Seymour M. Hersh a enquêté sur le cas de la prétendue attaque au gaz sarin.
Le 6 avril, le président des États-Unis, Donald Trump, a autorisé une frappe de missiles Tomahawk tôt le matin sur la base aérienne de Shayrat dans le centre de la Syrie, en représailles pour ce qu’il a déclaré être une attaque mortelle au gaz effectuée par le gouvernement syrien deux jours plus tôt dans la ville rebelle De Khan Sheikhoun. Trump a donné l’ordre en dépit des mises en garde des services de renseignement des États-Unis qui affirmaient n’avoir trouvé aucune preuve que les Syriens avaient utilisé une arme chimique.
L’information disponible précisait que les Syriens avaient visé un lieu de rencontre jihadiste, le 4 avril, avec une bombe guidée russe munie d’explosifs classiques. Des détails sur l’attaque, y compris des informations sur ses objectifs dits de grande valeur, avaient été fournis au préalable par les Russes aux militaires américains et alliés à Doha, dont la mission est de coordonner toutes les opérations des forces aériennes américaines, alliées, syriennes et russes dans la région.
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