20.11.2014 - Et si le but ultime de l’industrie agroalimentaire était de se débarrasser des animaux d’élevage ?

La question du bien-être animal est de plus en plus pointée du doigt. Les vidéos montrant la maltraitance d’animaux suscitent l’indignation. Les élevages industriels provoquent la méfiance. Dans ce contexte, la perspective de produire de la nourriture sans animaux, à partir de cellules souche ou d’aliments de synthèse, serait-elle une solution à la souffrance animale ? Au contraire, prévient la sociologue Jocelyne Porcher, qui interroge notre relation aux animaux d’élevage. « Avec les multinationales qui investissent dans les poulets sans poulets ou la mayonnaise sans œuf, nous nous dirigeons vers la disparition des animaux d’élevage. Le capitalisme néolibéral n’a que faire des animaux. » Entretien.

Basta ! : Pourquoi la question du bien être animal est-elle devenue un sujet de société ? Et que recoupe cette notion ?

Jocelyne Porcher [1] : La notion de bien-être animal émerge dès les années 60 avec l’industrialisation de l’élevage et un rejet sociétal de la violence faite aux animaux. Un livre comme Le Grand Massacre, paru en 1981, témoigne d’une résistance civile au traitement industriel des animaux [2]. Des sociologues et psychosociologues se penchent aussi sur la souffrance des paysans face à l’intensification de leur métier ; puis des scientifiques, plutôt biologistes, s’intéressent à la non adaptation des animaux aux élevages industriels.

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