Le métal précieux a bien du mal à faire valoir ses charmes alors qu'analystes et économistes pointent une conjoncture très favorable aux marchés actions, et particulièrement en Europe.
Hier encore, l’indice PMI de la zone euro s’est établi à 56,8 pour le mois de mai. C’est supérieur aux attentes des analystes et c’est surtout un plus haut depuis six ans. A tel point que si ce niveau devait se maintenir en juin, les prévisions de croissance de la zone euro au 2e trimestre pourraient bien finir par être révisées à la hausse.
De quoi soutenir une hausse des Bourses pourtant déjà bien entamée avec un CAC 40 en progression de près de 18% sur les trois derniers mois. François-Xavier Chauchat, économiste chez Dorval AM le déclarait d’ailleurs récemment sur le plateau d’Ecorama : «Les résultats des entreprises au premier trimestre ont été spectaculaires (…). On a un boom des profits qui assoit la hausse des marchés sur des bases extrêmement solides. L’environnement est exceptionnel pour la Bourse.»
De son côté, l’once d’or grimpe de 8,7% depuis le début de l'année. Surtout, elle fait preuve d’une faible volatilité actuellement et même les événements tragiques de Manchester n’ont eu que peu d’influence sur son cours.
Une raison pour s'en désintéresser à court terme ? Ce n'est pas l'avis d'Arnaud du Plessis, gérant actions thématiques spécialisé sur l’or et les ressources naturelles chez CPR AM : «Il est vrai que l’aversion au risque des investisseurs semble avoir presque disparu récemment. Tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes. Mais attention, les bonnes nouvelles sont maintenant bien intégrées : le marché américain est au plus haut et la dernière vague de hausse ne s’est pas accompagnée d’une augmentation des profits. En Europe, c’est un peu différent, la dynamique des bénéfices attendue est bien meilleure pour un niveau de valorisation plus bas. En revanche, les risques géopolitiques semblent avoir été complètement oubliés. Revenir sur l’or de façon tactique avant l’été me semble une bonne idée.»
Lire la suite sur boursorama.com