29.05.2017 - Le premier ministre du Québec concrétise sa menace de criminaliser la grève de 175.000 travailleurs de la construction

Le deuxième jour de la grève des 175.000 travailleurs de la construction du Québec qui a paralysé des centaines de chantiers à travers la province, la deuxième plus peuplée du Canada, des milliers de travailleurs sont sortis dans la rue pour montrer leur opposition aux patrons de la construction et aux concessions draconiennes qu'ils exigent.

Pendant que les travailleurs manifestaient jeudi matin, le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, a annoncé que son gouvernement libéral va rendre illégale la grève si les travailleurs ne reprennent pas le travail lundi matin.

«On ne pourra pas laisser l'économie saigner 45 millions par jour», a déclaré Couillard d'Israël, où il est en visite commerciale pour promouvoir Bombardier et d'autres entreprises basées au Québec. «J'ai demandé que le gouvernement prenne des dispositions pour être prêt à agir lundi.»

Déjà la semaine dernière, Couillard a signalé qu'il agirait rapidement pour criminaliser une grève des travailleurs de la construction, déclarant que son gouvernement ne «resterait pas les bras croisés» pendant qu'un «aspect vital» de l'économie québécoise demeurait paralysé.

L'un des plus grands débrayages en Amérique du Nord depuis des années, la grève de l'industrie de la construction a mis en colère et perturbé la classe dirigeante canadienne.

Le Conseil du patronat du Québec (CPQ), le plus important lobby de patrons de la province, a dénoncé les travailleurs pour avoir pris la province «en otage». Il exhorte Couillard à non seulement imposer une loi «spéciale» de retour au travail, mais aussi à considérer d'enlever de façon permanente le droit de grève aux travailleurs.

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