La Commission européenne s'inquiète des lois controversées récemment adoptées en Hongrie, de la détention systématique de migrants à la législation sur les universités, et pourrait lancer rapidement des procédures pour infraction au droit européen contre certaines d'entre elles.
Lors de la réunion hebdomadaire des commissaires, l'exécutif européen s'est penché mercredi sur une série de réformes ainsi que sur un projet d'encadrement du financement «étranger» des ONG, qui ont jeté un nouveau froid entre Bruxelles et le premier ministre souverainiste hongrois Victor Orban.
Ces «développements ont soulevé l'inquiétude générale quant à leur compatibilité avec le droit de l'UE et les valeurs communes sur lesquelles l'Union est basée», a rappelé la Commission.
Et même si cette dernière estime qu'à ce stade, il n'existe «pas de menace systémique pour l'État de droit en Hongrie», selon son vice-président Frans Timmermans, l'exécutif européen, garant des traités et de l'application du droit européen, pourrait lancer dès la fin du mois des procédures d'infraction à l'encontre de Budapest.
M. Timmermans a énuméré la liste des griefs de Bruxelles, qui avait déjà dépêché à Budapest son commissaire aux Migrations Dimitris Avramopoulos après l'adoption début mars d'une loi prévoyant l'enfermement des migrants dans deux camps à la frontière serbe.
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