09.04.2017 - Donald Trump affirme son autorité sur ses alliés

Ne vous laissez pas illusionner par les jeux diplomatiques et le suivisme des grands médias. Ce qui s’est passé ce matin en Syrie n’a aucun rapport ni avec la présentation qui vous en est faite, ni avec les conclusions qui en sont tirées.

Ce matin, les États-Unis auraient tiré 59 missiles de croisières depuis la Méditerranée pour détruire la base militaire aérienne syrienne de Sha’irat. Il s’agirait d’une action unilatérale visant à sanctionner une attaque à l’arme chimique qu’ils attribuent à l’armée arabe syrienne.

Stupéfaite par l’ampleur de l’action états-unienne, la totalité des commentateurs conclut à un virage à 180° de l’administration Trump sur la question syrienne. La Maison-Blanche aurait enfin adopté la position de son opposition états-unienne et de ses alliés britanniques, français et allemands.

Vraiment ?

La réalité ne correspond pas à la communication

Des missiles de croisière états-uniens ont traversé sans encombre la zone contrôlée par la nouvelle arme russe permettant d’inhiber les communications et commandes de l’Otan. Selon le général Philip Breedlove, alors Suprême commandeur de l’Otan, cette arme a permis à la Russie de prendre l’avantage sur les États-Unis en matière de guerre conventionnelle. Elle aurait dû perturber les systèmes de guidage de ces missiles. Elle n’a pas fonctionné, soit que le Pentagone ait enfin trouvé une riposte technique, soit qu’elle ait été désactivée par la Russie.

La défense anti-aérienne syrienne comprend des S-300 contrôlés par l’armée arabe syrienne et des S-400 servis par l’armée russe. Ces armes sont supposées capables d’intercepter des missiles de croisière, bien que cette situation ne s’est à ce jour jamais présentée au combat. Il s’agit bien sûr d’armes au déclenchement automatique. Elles n’ont pas fonctionné non plus. Aucun missile anti-missile n’a été tiré, ni par l’armée russe, ni par l’armée syrienne.

Lorsque les missiles de croisière états-uniens ont atteint leur cible, ils ont trouvé une base militaire quasi-vide, qui venait juste d’être évacuée. Ils auraient donc détruit le tarmac, des radars et des avions depuis longtemps hors d’usage, des hangars et des habitations. Ils ont cependant fait une douzaine de victimes, dont neuf sont décédées.

Alors qu’aucun missile de croisière n’a officiellement été égaré ou détruit, seuls 23 et non pas 59 ont frappé la base de Sha’irat.

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