À l’occasion de la Journée mondiale de la santé 2017 consacrée à la dépression, le père Joël Pralong, auteur de plusieurs ouvrages sur cette question, livre à Aleteia les fruits d'années d'expérience. Le supérieur du séminaire de Sion (Suisse) a accompagné de nombreuses personnes blessées, qui comptent parmi les 300 millions de personnes dans le monde touchées par la dépression (d'après l'OMS, soit +18% entre 2005 et 2015).
Aleteia : Comment mieux cerner et définir le phénomène de la dépression ?
Père Joël Pralong : C’est une question bien complexe. Pour l’introduire, nous pouvons dissocier trois types de dépression qui ont pour point commun le sentiment d’angoisse et la pleine conscience d’être malade.
- La dépression existentielle représenterait un quart des cas. Elle trouve son origine dans le manque de sens à la vie, occasionné par la jouissance des biens matériels et des plaisirs immédiats qui laissent un vide profond.
- La dépression nerveuse exogène, liée à une cause extérieure connue : déception, fiasco, banqueroute, avec des accents très divers en fonction des âges de la vie.
- La dépression nerveuse endogène, liée à une cause intérieure, plus difficile à cerner : des blessures qui remontent dans le passé infantile et entraînent une perte de confiance.
Nous pouvons également la décrire à travers le prisme de la spiritualité, éprouvée par sainte Thérèse de Lisieux, comme l’expérience la plus douloureuse de notre faiblesse humaine, à savoir, l’incapacité de vouloir et la paralysie de tout désir : « Je voudrais bien, mais je ne peux pas… Je voudrais vouloir, mais je ne veux rien ! »
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