Le gouvernement Couillard avait un embarrassant surplus à faire disparaître avant la fin de l’année financière 2016-2017. Après avoir serré la vis aux réseaux de la santé et de l’éducation, de même qu’aux employés du secteur public, le Conseil des ministres a appuyé sur l’accélérateur juste avant la fin de l’année pour vider la petite caisse.
C’est ce que révèle le dernier numéro de la Gazette officielle, paru hier. On y retrouve les décrets adoptés lors de la réunion du Conseil des ministres du 15 mars - il y a eu deux autres réunions du Conseil avant la fin de l’année financière, les décrets seront publiés dans les prochains numéros de la Gazette. Après neuf mois d’exercice en 2016-2017, le gouvernement avait un surplus de 2,3 milliards, une somme qui aurait pu être politiquement embarrassant à concilier avec l’austérité gouvernementale. Des sources au gouvernement avaient expliqué à La Presse que le gouvernement avait assurément sorti son chéquier dans les dernières réunions hebdomadaires, avant la fin de l’année financière.
À sa séance du 15 mars, par exemple, dans une quinzaine de décrets, le gouvernement donne à l’avance des subventions qui auraient dû être versées dans les prochaines années. On a décaissé tout de suite 42 millions pour l’École de technologie supérieure et prévu que l’établissement s’entende avec le ministère de l’Éducation pour les versements. De la même manière, Concordia a obtenu une aide de 36 millions, soit 16 millions pour un remboursement d’emprunt et 20 millions provenant du Fonds d’investissement stratégique pour les établissements postsecondaires. McGill a de son côté obtenu 33 millions.
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