La stratégie de la « convergence » avec Québec solidaire (QS) est loin de faire consensus au sein du caucus des députés du Parti québécois (PQ). Minoritaires, plusieurs élus croient que leur parti a fait fausse route, pris un pari bien risqué en tendant la main à gauche. L’heure de vérité sonnera en mai.
Selon les informations colligées par La Presse, le contingent des députés qui estiment que le PQ a tout à gagner d’une alliance électorale avec le parti de Manon Massé et de Gabriel Nadeau-Dubois reste important. Outre Jean-François Lisée et Carole Poirier – dont les sièges de Rosemont et d’Hochelaga sont vulnérables si Québec solidaire poursuit sa montée dans les sondages –, plusieurs élus croient que le PQ et QS devraient s’entendre pour ne pas se livrer bataille dans certaines circonscriptions.
Ainsi, les ex-ministres Alexandre Cloutier et Stéphane Bergeron sont favorables à cette convergence, tout comme Mathieu Traversy et Sylvain Pagé. Véronique Hivon a le mandat d’aller discuter avec Québec solidaire. À l’inverse, confie-t-on, environ le quart des 27 députés péquistes sont perplexes. Des députés comme Nicolas Marceau (Rousseau) et Alain Therrien (Sanguinet) sont très sceptiques quant à l’intérêt, pour le PQ, de renoncer à présenter des candidats dans certaines circonscriptions. « Il faut être faits forts », se plaît à rappeler Jean-François Lisée à ses troupes – conscient qu’un peu partout, les militants de la base s’interrogent sur la décision du parti de baisser les bras dans Gouin. Il faut dire que Gouin était un combat douteux pour un éventuel candidat péquiste. L’ancien député Nicolas Girard arrivait sept points derrière Gabriel Nadeau-Dubois dans un sondage interne du PQ ; Paul St-Pierre Plamondon, le candidat pressenti par Jean-François Lisée, était derrière.
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