En fait, les quelque 12 000 Français qui fréquentent une université québécoise paient pour l'instant les mêmes frais de scolarité qu'un étudiant québécois, tel que convenu dans une entente signée entre la France et le Québec en 1978.
En processus de compressions budgétaires, Québec veut cependant mettre fin à cette entente et imposer aux Français les mêmes frais que les étudiants des autres provinces canadiennes. Autrement dit, la facture triplerait, passant de 2300 $ par année en moyenne à 6300 $.
« On aime beaucoup les étudiants français, on tient à les avoir, on tient à notre relation avec la France également. Mais, il y a des priorités budgétaires qui sont là. Vous connaissez la situation des finances publiques. Les Québécois, tout le monde, on va tous faire des sacrifices, mettre l'épaule à la roue », explique la ministre des Relations internationales et de la Francophonie du Québec, Christine St-Pierre.
La Fédération étudiante universitaire du Québec dénonce ce calcul comptable. Elle craint que l'augmentation des frais de scolarité des étudiants français ne les dissuade de venir étudier ici.
« On voit que c'est uniquement à des buts budgétaires et économiques. Le gouvernement lui-même, l'ensemble des ministères, refusent de même examiner les répercussions que ça aurait chez les étudiants français, pour les universités, mais aussi pour l'ensemble de la société québécoise », critique Jonathan Bouchard, président de la FEUQ.
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