Je me sens ce matin comme un prophète. Il y a deux ou trois ans, je partageais avec des amis l’intuition selon laquelle Gabriel Nadeau-Dubois (GND) allait, tôt ou tard, succéder à une des têtes dirigeantes de Québec Solidaire. Jamais je n’ai été si près d’avoir raison qu’aujourd’hui, alors que La Presse nous apprend ce matin que la coqueluche des progressistes québécois allait annoncer jeudi ses intentions de se présenter dans Gouin aux élections partielles et de briguer le poste de porte-parole du parti politique porte-étendard de l’idéologie de l’indépendantisme conditionnel. Quelques réflexions sur l’arrivée en politique de l’enfant chéri de la gauche.
Fallait qu’on se parle…
Commençons par noter que Gabriel Nadeau-Dubois a orchestré son saut en politique de main de maître et entouré d’une brochette d’alliés et ce, depuis plusieurs mois. Difficile en effet aujourd’hui de ne pas voir en l’initiative Faut qu’on se parle une opération de marketing politique pour préparer le terrain à l’arrivée de GND à la tête de QS. L’image de marque a été soigneusement étudiée, et on se doute, à la lumière de l’annonce qui se fera jeudi, que la transition politique à Québec Solidaire a été planifiée en coulisses depuis un certain temps… Comme quoi la transparence archi-démocratique du parti et sa hantise très gauchiste du vedettariat politique sont de beaux et vertueux atours derrière lesquels se cache une structure partisane plutôt standard, très au fait des jeux de pouvoir classiques qu’elle dénonce pourtant vigoureusement dans l’espace public chaque fois qu’elle en a l’occasion.
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