01.03.2017 - Qui a peur des États-Honnis de Trump?

De plus en plus de voyageurs, toutes origines confondues, hésitent, craignent ou refusent de se rendre aux États-Unis, de peur d’être refoulés ou par simple choix moral. Le tourisme local s’en ressent déjà… et celui du Canada en profitera.

Le président Trump est en poste depuis moins d’un mois que déjà, l’industrie du tourisme aux États-Unis en souffre. En début de semaine, certains experts étaient même en mesure de chiffrer ces pertes à 185 millions de dollars.

Bien sûr, les ressortissants des sept pays ciblés par le «travel ban» de Trump demeurent refroidis par ce décret, même s’il a été annulé par les tribunaux. Mais ils ne forment qu’une infime partie (0,1 %) des voyageurs internationaux aux États-Unis.

En fait, ce qui fait le plus mal au tourisme, c’est le message d’antipathie et de fermeture qu’envoie ce décret à la planète entière, ainsi que toute l’incertitude qui entoure les formalités d’entrée aux États-Unis dans les mois à venir.

 

 

Depuis le 27 janvier, date de l’adoption du «muslim ban», les demandes d’information sur les vols à destination des États-Unis accusent une baisse de 6 % à 17 % sur certains métamoteurs de recherche.

 

 

Pour leur part, de nombreux Français remettent en question leurs projets de voyage aux États-Unis, notamment par choix, parce qu’ils sont contre les méthodes racistes et xénophobes du président Trump. La Presse rapporte aussi que bon nombre de Québécois demeureront au Québec l’été prochain, notamment pour protester contre les politiques du nouveau président.

Outre tout ce qui précède, bien des voyageurs en ont contre la possibilité de laisser un agent des douanes états-uniennes avoir accès aux données personnelles de leur téléphone ou à leur compte Facebook, Twitter ou Instagram. Cette éventualité, annoncée par le secrétaire à la Sécurité intérieure, John Kelly, est d’ailleurs partiellement mise en œuvre à l’égard d’une quarantaine de pays.

Dans les faits, le message a aussi été reçu par certains douaniers dépourvus de discernement, comme en fait foi le refoulement de cette Québécoise d’origine marocaine, la semaine dernière, au poste frontalier de Philipsburg, ou celui de cet athlète né au Québec de parents marocains, refoulé à Stanstead après des heures d’interrogatoire, et ce, sans explications.

En agissant de la sorte, Trump nuit à l’une des plus prolifiques industries de son pays: en 2016, le tourisme international a entraîné des dépenses de 246 milliards de dollars aux États-Unis. «C’est plus que l’exportation d’automobiles [152 milliards], l’agriculture [137 milliards] et les produits pétroliers [97 milliards]», a rappelé au magazine Forbes Adam Sacks, président de la maison de consultants Tourism Economics.

Du reste, des voix s’élèvent pour boycotter tantôt les États-Unis, tantôt l’empire Trump – largement touristique –, que ce soit par la voix de célébrités comme Magic Johnson ou par le lancement d’une application capable d’indiquer quelle entreprise distribue les produits liés à la famille Trump.

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