Justin Trudeau ne peut se permettre de trébucher à cette première rencontre avec le président Donald Trump, lundi à Washington, qui sera déterminante pour l’avenir des relations canado-américaines.

Exit la «bromance» qu’ont connue M. Trudeau et l’ancien président des États-Unis Barack Obama. Le chemin menant le premier ministre à Washington est parsemé d’embûches avec les questions liées à l’ALÉNA, l’immigration, les barrières tarifaires et la sécurité à la frontière.

Le caractère imprévisible du nouveau locataire de la Maison-Blanche annonce la fin d’une longue tradition dans les relations diplomatiques entre les deux pays, estime le chercheur de la chaire Raoul-Dandurand, Donald Cuccioletta.

«Il faut créer une nouvelle relation avec les États-Unis. On ne peut plus fonctionner comme on l’a fait auparavant avec d’autres présidents, parce que même s’ils n’étaient pas nécessairement tous proches du concept libéral de la gouvernance [...] ils connaissaient le Canada», indique le spécialiste de la politique américaine.

Selon M. Cuccioletta, le Canada se trouve maintenant dans un no man’s land avec l’administration Trump. «On peut dire que ses conseillers à Washington n’ont pas nécessairement un cadre très diplomatique. Donc, ils disent n’importe quoi, à n’importe qui, et changent d’idées comme ils changent de postes de télévision. Par conséquent, il faut nous assurer que cette harmonisation du passé continuera. Donc M. Trudeau se déplace, il s’en va là pour voir, juger, analyser et revenir plus tard», dit-il.

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