Texte modifié à 13h30 lundi 30 janvier pour tenir compte des plus récents développements
Commençons par mettre les choses bien au clair. L’attentat survenu hier soir est odieux, comme tous les attentats qui exploitent la terreur pour manipuler les populations. Des vies humaines ont été sacrifiées sans que l’on sache encore trop quel poison percolait dans la tête et le coeur des assaillants. Peu importe leurs motifs et leurs circonstances atténuantes s’ils en ont, ils ont commis une série d’actes criminels gravissimes qui doivent être sanctionnés avec la plus grande rigueur. Il faut extirper de la tête de toute personne tentée par ce genre d’action qu’elle puisse avoir la moindre justification et utilité.
Cela dit, ce n’est pas parce que cet attentat est condamnable que l’analyse doit s’arrêter là. Il soulève beaucoup trop de questions, toutes plus pertinentes les unes que les autres.
Deux poids, deux mesures
Commençons par noter la différence immédiate de traitement par les pouvoirs politiques fédéral, provincial, et municipal dans cette affaire, avec le traitement réservé à l’attentat, en partie avorté par une victime au sacrifice de sa vie, commis en 2013 le soir même de son élection contre Pauline Marois, première femme première ministre du Québec, dans une salle de spectacles de Montréal utilisée ce soir-là pour fêter sa victoire. L’auteur de cet attentat, un anglophone enragé, armé jusqu’aux dents au moment des faits, avouera par la suite aux autorités policières qu’il avait l’intention d’assassiner la nouvelle élue et de faire un maximum de victimes. Il a été traité avec des gants blancs par le système judiciaire depuis son arrestation jusqu’à son jugement de culpabilité et au prononcé de sa peine.
En 2013, l’affaire est traitée comme une affaire québécoise. Aucune intervention du premier ministre fédéral, le geste est présenté par tous les niveaux de pouvoir comme celui d’un déséquilibré, et personne ne parle de terrorisme. Au nom de la paix sociale, personne ne veut faire de vagues. Il faut comprendre à ce sujet que, selon le Code criminel canadien, le privilège de qualifier un acte de terroriste échoit aux autorités fédérales en vertu du partage des compétences législatives établi par la Constitution canadienne.
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Commentaires
Nous sommes d'accord sur l'immigration.
en réalité, c'est l'inverse, il y a davantage de demande que d'acceptation à l'immigration. La plupart des immigrants sont des réfugiés économique, l'immigration a toujours suivi les déplacements de richesses et bien souvent des richesses qui ont été spolié comme actuellement avec les pays du sud de l'occident. Pour ma part, Le Hir a soutenu une charte des valeurs que je considère raciste sur le fond, mais bon, c'est un autre débat.
Nous connaissons Mr Le Hir personnellement et il n'a pas une once d'islamophobie en lui, cependant je vous l'accorde, il y a des gens qui écrivent sur Vigile avec qui nous sommes en totale désaccord. Je ne vois pas en quoi Vigile a une part de responsabilité dans cet attentat. Regardez plutôt du cote des politiques québécoises et canadienne qui sous-pretexte de faire rentrer de la main d'oeuvre moins cher font entrer des immigrants avec qui tôt ou tard il y aura des conflits de civilisation. Le vivre-ensemble est la religion du Capital pour forcer des gens différents à vivre ensemble.
en effet!
c'est votre appréciation personnelle.
C'est votre appréciation personnelle ça. Pour ma part, je ne trouve pas qu'il banalise l'attentat du tout.
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