Traduction par Marionnettiste

Au cours des dernières années, le Canada a accueilli plus de 1 000 réfugiés érythréens et soudanais - d'Israël. Mais des organisations juives canadiennes aimeraient voir ce pays faire plus.

Le 31 janvier, le Centre pour les affaires israéliennes et juives (CIJA) a publié une déclaration appelant le gouvernement du Canada à accélérer la réinstallation des demandeurs d'asile africains.

"Depuis plusieurs mois, le CIJA collabore avec le gouvernement du Canada à la réinstallation des demandeurs d'asile africains en provenance d'Israël. C'est un défi mondial qui nécessite une solution globale, et le Canada a joué un rôle de premier plan dans le partage de la responsabilité internationale de la réinstallation ", a écrit le PDG Shimon Fogel dans un communiqué.

L'organisation a également appelé le gouvernement à «accroître la capacité de l'ambassade du Canada en Israël à traiter la réinstallation d'un plus grand nombre de ces demandeurs d'asile au Canada. Il y a beaucoup de groupes et d'organismes canadiens, y compris JIAS Toronto, dans notre communauté, qui sont prêts à aider.

Le CIJA a également encouragé les membres de la communauté juive à faire pression sur le ministre de l'immigration, les réfugiés et la citoyenneté sur la question.

La déclaration du CIJA fait partie d'un tollé de plus en plus grand de la part des juifs canadiens qui aimeraient que quelque chose soit fait pour soulager le sort des demandeurs d'asile africains en Israël. Cependant, toutes leurs activités de défense ne visent pas le Canada.

Le 15 janvier, un groupe de 23 rabbins canadiens représentant tous les courants religieux s'est joint au Conseil des rabbins de Toronto, le HIAS: Canadiens aidant les demandeurs d'asile en Israël et à présent: les défenseurs des demandeurs d'asile en Israël, pour remettre une lettre au consulat israélien à Toronto, appelant le gouvernement d'Israël à annuler son plan d'expulsion des demandeurs d'asile africains et à travailler avec le Canada et d'autres pays pour trouver une autre solution.

Pendant ce temps, à Ottawa, le rabbin Jonathan Malino et le rabbin Elizabeth Bolton de la congrégation Or Haneshamah ont adressé une lettre à l'ambassade d'Israël issue des groupes juifs américains T'ruah: l'appel rabbinique aux droits de la personne, le HIAS, le New Israel Fund and Right Now, et qui a été signée par 750 rabbins. Cette lettre fait valoir qu'en tant que pays fondé par des réfugiés, Israël ne devrait pas expulser ceux qui demandent l'asile.

Il y a actuellement environ 38 000 demandeurs d'asile africains en Israël, la plupart originaires de la région du Darfour au Soudan et en Érythrée, un pays d'Afrique de l'Est.

La plupart ont cherché refuge en Israël entre 2006 et 2012, après avoir fui le génocide au Soudan et les conditions d'oppression en Erythrée. Israël a construit un mur à sa frontière avec le Sinaï pour arrêter le flux de réfugiés et dans les années suivantes, les dirigeants politiques les ont qualifiés d '"infiltrés" et de "migrants économiques". Certains politiciens ont également suggéré que beaucoup d'entre eux sont des criminels L'un d'entre eux les a même qualifié de cancer sur la société israélienne.

Le gouvernement israélien offre aux demandeurs d'asile 3 500 $ en espèces et un billet pour un pays africain, largement considéré comme le Rwanda, qui a accepté de les accueillir. L'alternative est d'être incarcéré dans un camp de détention dans le sud d'Israël.

Mais il y a eu des signes au cours des dernières semaines que cette politique pourrait changer. Irwin Cotler, ancien ministre de la Justice et procureur général du Canada, est récemment revenu d'Israël, où il a rencontré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le ministre de la Justice Ayelet Shaked, 20 membres de la Knesset et d'autres.

Cotler a déclaré au CJN que la politique israélienne semble se transformer en une politique qui offrira "un statut de protection résidentielle temporaire" aux Darfouriens.

Les Erythréens vulnérables - y compris les femmes, les enfants et les familles - peuvent également être autorisés à rester. Mais cela laisserait une cohorte assez importante d'hommes célibataires âgés de 20 à 40 ans dans un avenir incertain.

Lors de ses rencontres, Cotler a appris que les jeunes hommes érythréens sont considérés comme des déserteurs de l'armée. Cotler a dit qu'il a répondu en notant que le service de l'armée en Érythrée équivaut à de l'esclavage virtuel, et qu'il y a une raison pour laquelle l'Érythrée est appelée la Corée du Nord de l'Afrique.

Cotler a dit qu'il a fait valoir qu'Israël devait mettre en place un système approprié de détermination du statut de réfugié, de sorte que chaque demandeur d'asile puisse voir sa cause jugée rapidement et équitablement.

Pendant ce temps, Elliot Vaisrub Glassenberg, un oleh qui copréside Right Now, a suggéré que les Canadiens puissent aider Israël à traiter avec les demandeurs d'asile qui ne veulent pas retourner en Afrique.

Le Canada a un programme efficace de parrainage privé de réfugiés, et il a exhorté les Juifs canadiens à y participer. Cela n'aidera pas seulement les demandeurs d'asile, il aidera aussi Israël, a-t-il dit lors d'une visite à Toronto.

Quant à ceux qui souhaitent rester en Israël, M. Glassenberg a déclaré que le pays devrait les traiter avec dignité et adopter un système pour traiter leurs cas.

En tant que signataire de la Convention de 1951 sur les réfugiés, Israël a le devoir de protéger les réfugiés sur son territoire et «cela signifierait évaluer les demandes d'asile de tous les demandeurs d'asile actuellement en Israël, d'une manière objective, transparente et juste qui méritent », a-t-il dit.

Source : cjnews.com