Joseph

Le 31 mars dernier, l'équipe de l'émission "Les Dessous Féminins", à CISM, lançait ce que ces dames appellent "une carte toponymique paritaire". Pour ce faire, ces frustrées ont eu "l'audace" d'effacer le nom de certain grands hommes ayant contribué à notre histoire, notre culture, notre nation, pour les remplacer arbitrairement par le nom de femmes connues.

http://www.nightlife.ca/2016/04/01/et-si-la-carte-du-metro-de-montreal-etait-paritaire-femmetro

Là où le bât blesse, c'est lorsque l'attachement idéologique prend le dessus sur le bon sens. N'y a-t-il pas, dans la toponymie des rues de Montréal, le nom d'assassins, de meurtriers, de salopards qui nous ont détestés, qui ont siphonné les ressources de notre terre,
mis à sac les Canadiens-français? Qu'en est-il de Amherst, de Peel, de McGill, de Atwater ou encore des Molson? J'accuserai un manque cruel de culture historique, sinon une mauvaise foi inavouée mais évidente. Il fallait bien une raison pour retirer ente autres les noms de Lionel-Groulx, de Pie-IX, De L'église, de Verdun, de Montmorency ou de Bonaventure. Que des noms liés à l'Église catholique ! Mais aux yeux de ces progressistes, ce ne sont que des noms de stations de métro débouchant sur des centres commerciaux dans lesquelles elles peuvent aller magasiner. Puisque qu'elles semblent l'oublier, je rappellerai que ce sont des gens d'Église, hommes ou femmes, qui ont fondé la majorité de nos institutions, de nos hôpitaux, de nos écoles et qui ont formé les plus grands esprits de notre nation.

Ces agitatrices de bacs à sable pourraient faire sourire si, en filigrane, elles n'étaient pas les serveuses de soupe d'une idéologie progressiste dont le but est de détruire l'héritage du passé.
L'idée de la féminisation des noms n'est en aucun cas une volonté de mettre la femme sur le même piédestal que l'homme : la féminisation des noms a pour but la destruction des titres. Par exemple, dire "LA" ministre c'est mettre en avant la femme devant le titre même de ministre. C'est donc mettre en avant l'ÊTRE sur le FAIRE (oui car ce qui importe chez un ministre c'est ce qu'il fait ou fera, peu importe son sexe). Et lorsque l'on définit quelqu'un par son ÊTRE (femme, homosexuel, noir etc.) la critique n'est plus possible et devient tout d'un coup du racisme.

Féminiser les noms à Montréal c'est donc nier ce que l'Église catholique a FAIT, créé, construit sur nos terres.

De plus, nous mettrons cela sur la faute de l'inattention, elles semblent avoir oublié toutes ces grandes dames qui ont réellement contribué à bâtir le Québec : Sainte Marguerite Bourgeoys par exemple qui a établi les bases de l'enseignement du français en Amérique du Nord, ne mérite-t-elle pas une place parmi les choix actuels douteux? Évidemment qu'une prostituée à la plume modeste est un exemple moderne de femme accomplie. N'oublions pas que le féminisme est un mouvement politique. Si certaines personnes veulent changer des noms de stations de métro selon leur tendance politique au nom de l'égalitarisme, on pourrait très bien voir également des islamistes faire le même genre de demande au nom des accomodements raisonnables. Rien de tout cela ne peut être pris au sérieux.

Marguerite d'Youville, qui ferait baver n'importe quel agité du bocal par sa compétence et ses responsabilités, n'a pas droit à une reconnaissance? Bien sûr qu'une militante comme Mary-Two-Axe-Early, qui a combattu le système élitiste apporté par les Anglais mais qui n'a rien bâti directement pour le Québec, vaut plus qu'une vulgaire soeur.

Maintenant que tout cela a été éclairci, je crois sincèrement au bon coeur et à l'ouverture d'esprit dont feront preuve les deux animatrices en ouvrant quelques bons livres d'histoire, question d'avoir les outils intellectuels pour reconnaître un réel bâtisseur d'un vulgaire militant. À bon entendeur.