Présentation :
Henry Coston, selon l'état civil Henri Georges Coston, est un journaliste, éditeur, essayiste et militant d'extrême droite français, né à Paris le 20 décembre 1910 et mort à Caen le 26 juillet 2001. Il était marié à Gilberte Coston, née Borie.
Après des études au collège de Villeneuve-sur-Lot, il voit à 16 ans sa famille ruinée par la crise économique de 1926[réf. nécessaire] : il travaille alors comme employé de banque ainsi qu'au journal monarchiste de Toulouse, L'Express du Midi1, tout en animant celui de l'Action française à Villeneuve-sur-Lot.
En 1928, le jeune journaliste fonde La Contre-Révolution, revue antisémite, anticommuniste, antimaçonnique et opposée aux sociétés secrètes en général. En 1930, il crée les Jeunesses anti-juives, puis le journal La Révolte ouvrière avec notamment Henry Charbonneau.
Antisémite doctrinaire, Coston se réclame d'Édouard Drumont au point de relancer La Libre Parole, le journal créé par le pamphlétaire anti-juif durant les années 1890. Avec la collaboration de Jacques Ploncard d'Assac, d'Albert Monniot, du Docteur Molle et de Jean Drault, il fonde en 1930 le Parti national populaire, puis soutient le Francisme de Marcel Bucard en 1933, auquel il propose d'intégrer la Libre parole...
Source : Wikipedia
Lorsqu’on évoque le nom d’Henry Coston, deux mots viennent irrémédiablement à l’esprit : fidélité et militantisme.
Le doyen de la presse nationale fête en effet ses 75 ans de lutte contre le mondialisme. Né en 1910 à Paris, il passa son adolescence à Villeneuve-sur-Lot où il adhéra à l’Action Française en 1926 ! C’est à cette époque qu’il rédigea ses premiers papiers et devint rapidement secrétaire de la section locale de l’A.F.
En 1928 il édite “Français, vous êtes trahis !”, pamphlet anti-maçonnique de La Cambe-Mialet. La lutte contre les Frères sera sa priorité absolue, la ligne directrice de son combat.
Afin de toucher un plus large public et donc de gagner en efficacité, Henry Coston “monte” sur Paris.
Sa première action fut de relancer “La Libre Parole” en octobre 1930, le journal mythique d’Edouard Drumont… Le mensuel tiré à 90.000 exemplaires fut interdit en avril 1939 par le Garde des Sceaux de l’époque. Comme quoi le temps passe mais les méthodes républicaines n’évoluent guère !
Son premier livre sort en 1931 et s’intitule : “Le Parlement aux ordres de la Franc-maçonnerie”…
Coston est présent sur tous les fronts : candidat aux élections de 1936, fondateur du “Centre de Documentation et de Propagande” et des “Nouvelles Editions Nationales”, écrivain, journaliste… Ses activités lui valurent perquisitions, arrestations mais aussi lettres d’encouragements et de soutien (Georges Bernanos, Philippe Henriot, Xavier Vallat…).
Lors du gouvernement de Vichy, Henry Coston fut nommé responsable d’un département qui était chargé de classer les dossiers confisqués aux F.M, tout en étant secrétaire de rédaction de “Paris-Soir” et de “La France au travail”. Le maréchal Pétain décora l’inlassable militant de l’Ordre de la Francisque en 1943.
En 1944, il fuit la vindicte des “libérateurs”. Mais il est arrêté en Autriche quelques mois plus tard. Condamné aux travaux forcés à perpétuité, et son épouse frappée d’indignité nationale, il fut libéré en 1951 pour raisons médicales.
Il ouvrit avec sa femme Gilberte la première librairie nationaliste d’après-guerre : “La Librairie Française”. La foi ne l’avait pas quitté !
Il créa ensuite, avec P.A Cousteau et M. de Mauny, le mensuel “Lectures Françaises” ainsi qu’une maison d’édition où parurent ses plus grands succès littéraires : “Les financiers qui mènent le monde” (24 éditions !), “Les 200 familles au pouvoir”, “La finance anonyme et vagabonde”et ses fameux “Dictionnaires de la Politique française” dont le 5ème volume vient de paraître au début de l’année 2001.
Il rédigea et publia, tout au long de ces 50 dernières années, une quantité impressionnante de livres, brochures et revues dont le dernier “Nous les françaises”.
Malgré son faible état physique dû aux poids des ans et à une agression il y a quelques années par un journaliste de l'”Evènement du Jeudi”, le vieux maître a bien voulu répondre à nos questions.
Leçon d’enthousiasme, de courage et de lucidité :
Mr Coston, quel avenir voyez-vous pour les idées qui sont les nôtres au XXI siècle ?
J’ai l’impression que dans l’immédiat nous allons avoir beaucoup de fils à retordre. Les puissances de la presse et de l’argent sont évidemment contre nous et tout ce que nous pouvons faire actuellement se situe dans le combat des idées…
Lors de la crise du FN quelle position avez-vous adoptée ? Quelle analyse en faites vous a posteriori ?
Je n’ai pas pris position. Je considère que le F.N est victime d’une sorte de conspiration. Ils ne se sont pas méfiés des F.M de la Grande Loge National Française qui ont excités les mégrétistes et les lepénistes. Alors évidemment : “on n’y croit pas, on n’y croit pas…”. Qui aurait pensé il y a 40 ou 50 ans que le prétendant au trône serait franc-maçon affilié à la G.L.N.F. C’est elle qui est dangereuse parce qu’elle se dit catholique et de “droite”…
Souvenez-vous de la déclaration de Charles Pasqua qui affirmait que “s’il n’avait pas le F.N de l’extérieur il l’aurait de l’intérieur”. Je vais vous livrer 2, 3 anecdotes qui vont illustrer mes propos:
En 1997, je fis l’envoi à la centaine de responsables départementaux du F.N de mon livre “Les financiers qui mènent le monde” suite à une émission télévisé où on me présentait comme l’inspirateur caché de Jean-Marie Le Pen. Je voulais ainsi leur faire connaître mes idées anti-mondialistes et antimaçonniques. Une dizaine à peine m’en accusèrent réception et me remercièrent. Ainsi dès 1997, le parti se trouvait “encadré”, et ses adhérents surveillés, par des supérieurs dont 90% étaient étrangers, voire hostiles, aux idées nationales ! Cela me confirmait l’absence de lucidité politique des nouveaux adhérents recrutés à la veille d’élections pour être candidat du F.N, au lieu et place de militants éprouvés, naguère envoyés au feu lorsque la mission était peu prometteuse, voire périlleuse…Et qui était le secrétaire national aux fédérations du F.N ? Serge Martinez ! Le choix des responsables départementaux étaient de son ressort !
Ma deuxième surprise survint lors d’un procès qui m’opposait à mon imprimeur. Celui-ci, dénommé Tauran, secrètement franc-maçon et ouvertement rotarien, refusait de vendre mes “Dictionnaires”. A sa mort on en retrouvait près de 800 dans sa cave ! Cet homme avait su capter, outre ma confiance, celle de Le Pen au point d’être 15 années durant, son collaborateur immédiat pour tout ce qui concerne l’organisation des meetings et des manifestations du président du F.N. Mais ce n’est pas tout. L’avocat de la famille Tauran n’était autre que Wallerand de St Just ! Celui-ci souligna avec hargne l’ancienneté de mon combat contre la F.M, ce qui n’a pas manqué de surprendre les juges appelés à se prononcer sur un différend étranger à la politique et concernant des droits d’auteurs !(le procès fut d’ailleurs gagné par M.Coston).
Le plus singulier étant que Tauran me fut présenté par Bernard Anthony, lequel désigna plus tard aux héritiés Tauran son adjoint, W. de St Just pour les défendre…La F.M au sein même des plus traditionalistes du Front ! Enfin c’est encore la même personne (B.Anthony) qui négocia avec le F.M Blanc pour la présidence de la région Languedoc-Roussillon en 1998…
Parmi les journalistes nationaux contemporain, en considérez-vous un comme particulièrement proche de votre démarche passée et, d’une certaine manière, comme votre héritier ?
Ce serait Emmanuel Ratier dans ce cas là Il peut être considéré comme mon héritier moral… Nous n’avons pas travaillé ensemble mais il a repris ma formule qui consiste à publier des petites nouvelles. Il fait d’ailleurs une lettre qui est remarquablement réalisée.
Quels conseils donneriez-vous à la jeunesse ?
Je conseille avant tout à la jeunesse d’être opiniâtre. Regardez, pensez-vous que dans les années 60 on imaginait qu’il y aurait un mouvement qui réussirait à obtenir 15% des voix ? C’était impensable. Alors une défaite électorale n’est qu’un mauvais moment à passer. Une dispute, même grave, également.
Mais compter sur les élections uniquement pour réussir, je crois que c’est une erreur. Tous les moyens même les légaux, même les élections, sont bons mais on peut reprendre la formule de Maurras : “le coup de force est possible !”.
Ce sont les évènements qui vont nous dicter la marche à suivre. Les banlieues peuvent s’enflammer du jour au lendemain et les gens se tourneront instinctivement vers ceux qui sembleront les plus capables de les défendre.
Que vous ayez des difficultés c’est d’accord, mais il faut s’acharner. L’opiniâtreté. On reçoit des coups, on encaisse. On en donne quand on peut naturellement, mais on encaisse.
Par ailleurs, l’exemple du Kosovo doit nous faire comprendre que la France, brusquement rendue aux français et réfractaire à l’invasion dont elle est l’objet depuis des lustres, aurait à subir le châtiment que l’OTAN a infligé aux serbes. Et insuffisamment formés, les Français n’accepteraient pas longtemps un traitement de ce genre.
Alors la jeunesse nationaliste doit persévérer, qu’elle ne se décourage pas !
Pour terminer, pouvez-vous nous parler de vos projets ?
Mes projets vous savez, avec l’âge que j’ai…
Je voudrais écrire mes souvenirs car aucun confrère ne l’a fait, sauf Charbonneau mais avec ce défaut – à mon avis – de dire tout le temps que tout allait bien, par fierté, alors qu’il a terriblement souffert.
Et puis je voudrais faire connaître “Jeune Résistance” car c’est une bonne revue. Je vous recommande également la lecture des journaux adverses et de la presse juive, c’est important… on y trouve beaucoup d’éléments pour la riposte.
Propos recueillis par Rémi MADRIC
Source : dagobertobellucci.wordpress.com