Note du Bonnet : Rebel Media fait sensiblement le même travail que Le Bonnet des Patriotes à quelques exceptions près. Sur la question israélo-palestinienne, Rebel Media se trouve du bon côte du manche. En effet, comme la plupart des médias pro-israéliens et des partisans de l’état sioniste, Rebel Media accusera toujours les gouvernements d’être pro-palestiniens alors qu’avec un peu d’objectivité, on peut se rendre compte que c’est tout à fait l’inverse. En matière de politique étrangère le Canada exécute à la lettre la politique dictée par la Maison Blanche, elle-même soumise au dictat du lobby israélien, l’AIPAC. Évidemment, ce n’est pas tout noir ou tout blanc, il peut parfois y avoir des points des désaccords mais on peut s’entendre pour dire que généralement, le gouvernement américain et ses larbins agissent en faveur du gouvernement d’extrême-droite israélien.
Bien que Rebel Media dénonce une certaine politique de façon pertinente, cela ne les empêche pas d’utiliser l’argument de l’antisémitisme à tort et à travers. Dans le cas présent, traiter un arabo-musulman lui même sémite, d’antisémitisme est tout à fait cocasse. Rebel Media, ne serait donc qu’un média de propagande israélienne ? Nous sommes en droit de poser la question. Quand on connait les origines de son fondateur, Ezra Isaac Levant, et donc du parti prit on peut douter de l’objectivité dont ils font soi-disant preuve. Rebel Media, si rebelle que cela ?
Traduction par William
J'ai perdu un important procès aujourd'hui, et je pense que notre liberté d'expression à tous a subi un revers.
Je suis inquiet qu'il soit maintenant légalement dangereux pour les Juifs, ou n’importe qui d’autre au Canada, d’appeler antisémite un antisémite - sans risquer de subir des poursuites-baillons.
Laissez-moi vous expliquer :
Aujourd'hui, la Cour d'appel de l'Ontario a confirmé un jugement de première instance en diffamation contre moi, dans une plainte déposée il y a plus de sept ans, pour des commentaires que j'ai écrits sur mon blog.
Déjà, imaginez les lourds coûts de plus de sept ans de ce litige. C’est de la guerre juridique - un effet dissuasif sur quiconque oserait parler librement menant à l’autocensure. Même si j'avais gagné ce procès aujourd'hui, j'ai déjà dépensé des dizaines de milliers de dollars en avocats, et des centaines d'heures de ma vie.
Voici le fond de l'affaire :
J'ai été poursuivi par Khurrum Awan, l'ancien président de l’aile jeunesse du Congrès islamique canadien.
Une des raisons pour lesquelles j’ai perdu était que le juge de première instance a décidé que traiter Awan d’antisémite était diffamatoire.
Awan était le président de l’aile jeunesse d'un groupe antisémite - le Congrès islamique canadien. Le juge de première instance a jugé qu'il était diffamatoire pour moi de qualifier leur ancien président de l’aile jeunesse d’antisémite, même si Awan lui-même a témoigné au procès qu'il était d'accord qu’il est raisonnable de qualifier d’antisémites certaines déclarations du Congrès islamique.
Donc, j’ai fait appel du jugement de première instance. Cela m'a coûté plus de 30 000 $. Et aujourd'hui, la Cour d'appel de l'Ontario a publié sa décision. C’est horrible. Le coût financier est élevé, mais il y a plus.
Permettez-moi de vous résumer ici l’affaire en termes simples :
Si vous faites campagne contre l'antisémitisme, ou toute autre sorte de bigoterie, si vous dites quelque chose sur Facebook ou Tweeter et si vos commentaires sont motivés par de la rancune et de l'animosité envers les antisémites comme Mohamed Elmasry - ce juge dit que cette rancune et cette animosité vous enlèvent votre droit de faire un juste commentaire s’il englobe d'autres personnes qui leur sont associés.
Mais si vous n'êtes pas offensé par lui, et n’avez pas de rancune envers lui, et que vos sentiments et vos commentaires à son sujet ne sont donc pas ainsi motivés, les tribunaux peuvent vous permettre de le traiter d’antisémite parce selon eux il s’agit d’un commentaire raisonnable.
Voyez-vous le paradoxe?
Et par ailleurs, cette décision de justice contre moi ne concerne pas que moi. C’est la Cour d'appel de l'Ontario. C'est donc un précédent contraignant partout en Ontario, et influant dans le pays tout entier.
Il est évident que nous devons continuer à nous battre.
Je vais demander l'autorisation d'interjeter appel de cette décision à la Cour suprême du Canada. Je ne sais pas s'ils vont nous accorder la permission. Mais nous allons essayer. Mon avocat dit que cela coûtera environ 10 000 $.
Nous ne pouvons pas accepter ce précédent.
Cette décision de la cour d'appel ne touche pas seulement mes droits. C’est un revers pour la liberté pour tout le monde - en particulier pour les militants qui tentent de lutter contre l'antisémitisme. Imaginez ne pas être en mesure d'utiliser ce mot pour décrire les militants de groupes antisémitiques.
Source : therebel.media
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