Note du Bonnet : Mais qui est donc Yvan Lamonde, présenté par le JDM comme « professeur émérite d’histoire à l’Université McGill et expert en histoire de la laïcité » ? Ayant reçu le Prix Condorcet-Dessaulles en 2013 par une autre composante du réseau maçonnique, le Mouvement Laïque Québécois, il s’intéresse à peu trop au travail de Roger Le Moine sur la franc-maçonnerie adogmatique (Deux Loges Montréalaises du Grand Orient de France) pour ne pas en être. C’est d’ailleurs à partir des récits de Le Moine qu’Yvan Lamonde démontre sa partisannerie pour la-franc-maçonnerie dans son ouvrage Combats libéraux au tournant du XXe siècle.
Le procès pour tenter de faire invalider la Loi sur la laïcité a pris des allures de cours universitaire hier alors qu’un professeur ayant étudié l’histoire de la laïcité au Québec est venu témoigner de l’évolution du concept et de ses origines.
«Sur près de 200 ans, l’argument-phare de la laïcité est que dans une société démocratique, c’est l’idée que le civil soit prioritaire dans cette société, c’est cela qui rassemble ce qu’ont en commun chaque citoyen», a expliqué Yvan Lamonde, professeur émérite d’histoire à l’Université McGill et expert en histoire de la laïcité.
L’historien avait remis au gouvernement un rapport d’expertise portant sur quatre thèmes de la laïcité : soit son rôle dans le cheminement de la province, les rôles et places qu’occupent les signes religieux dans l’histoire québécoise, les similitudes et distinctions de la laïcité au Canada et au Québec, ainsi que l’historique de l’ensemble des religions.
Il a donc dressé un portrait du rôle de l’Église au sein de la société, qui a vu son pouvoir être diminué au fil du temps au profit d’une laïcité de l’État.
Bien commun, angle mort
Selon l’expert, «les droits individuels ont pris une part importante au sein de la société d’aujourd’hui», ce qui n’est pas une mauvaise chose, mais ont fait en sorte que le «bien commun est devenu un angle mort».
«Mais ce n’est pas la propos pour la laïcité. Il faut que l’identité civile soit l’identité première, puis l’identité religieuse ou autre, est seconde mais pas secondaire. L’école [publique] est pour le citoyen, pas la croyante ou le croyant», a affirmé Yvan Lamonde.
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