mercredi, 20 mai 2020 10:24

5G: la nouvelle menace mondiale?

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Annoncée comme une véritable révolution disruptive, la nouvelle norme de télécommunications 5G s’invite dans le débat sous trois plans: technique, civilisationnel et sanitaire. Toutefois, la peur d’être exclus de la course technologique ne va-t-elle pas précipiter les États réticents à franchir le pas?

Sur le plan sanitaire, les inquiétudes grandissent en raison de l’absence de recul sur l’innocuité des ondes électromagnétiques. Car, pour simplifier, la 5G vise une puissance d’ondes plus élevée, mais obligeant à un maillage plus dense d’antennes, d’où la crainte formulée par plusieurs experts et médecins de la présence d’un électrosmog. Cette grille de champs électromagnétiques à haute fréquence d’origine humaine pourrait avoir des effets nuisibles sur la santé humaine allant du trouble du sommeil aux maux de tête en passant par l’endommagement de l’ADN jusqu’à la perturbation de certains appareils comme les stimulateurs cardiaques.

En Belgique, se fondant sur un avis du Conseil de la Santé de mai 2019, de nombreux médecins ont réclamé un moratoire sur le déploiement de la 5G sur le territoire. En France, plusieurs personnalités politiques se sont emparées de la problématique en mai 2020 afin de demander des études impartiales plus approfondies. Au niveau mondial, le mouvement 5G Space Appeal entend peser dans les décisions gouvernementales en expliquant que le risque sanitaire n’est pas uniquement terrestre, mais aussi spatial avec le déploiement prévu ces prochaines années de milliers de satellites à basse et moyenne orbite.

Si, sur le papier, les promesses de la 5G sont alléchantes, elles sont aussi porteuses de réelles interrogations qui, en raison du flou les entourant, alimentent les rumeurs les plus folles comme celle établissant un lien entre l’épidémie de Covid-19 et l’installation d’antennes 5G.

Il y a là un réel dilemme. Soit les pays se passent de cette technologie affublée de la qualification de disruptive, ce qui les obligerait à opter pour des solutions alternatives plus coûteuses, plus longues à développer et plus contraignantes à installer. Soit ils adoptent cette nouvelle génération de télécommunications en acceptant tous les risques inhérents connus et inconnus à l’heure actuelle. Entre ces deux réponses radicales, il existe toute une nuance de solutions comme un mix entre la fibre optique et la 5G selon les secteurs d’activité et les territoires, ou encore un déploiement d’antennes assorti d’une période de probation sanitaire par exemple.

Alors que le monde sort à peine de la vague épidémique du SARS-CoV2, il est raisonnable de penser que les gouvernements ayant subi frontalement la crise sanitaire, les États européens en première ligne, vont chercher à temporiser sur son déploiement pour ne pas davantage s’attirer les foudres de leur population, laissant Chine, Japon et Corée du Sud prendre une avance considérable et impulser l’avènement d’un autre modèle civilisationnel…

En définitive, en matière de développement et de déploiement de la 5G, chaque pays doit prendre une décision stratégique après avoir soupesé toutes les conséquences résultant de l’adoption ou de l’abandon d’une technologie prometteuse avec sa part d’inconnue(s): c’est un réel choix politique.

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