mercredi, 18 decembre 2019 11:15

Canada sioniste : Trudeau tient à rassurer la « maison mère »

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La déclaration de Justin Trudeau suit un vote du Canada appuyant une résolution des Nations Unies, résolution affirmant le droit à l'autodétermination du peuple palestinien. Vote ayant inquiété l'un des patriotes israéliens siégeant à la Chambre des Communes et veillant aux intérêts israéliens à Ottawa (Malaise autour d'un vote du Canada contre Israël aux Nations Unies, La Presse, 30 novembre). C'est le député de la circonscription de Mont-Royal à la Knesset, Anthony Housefather qui s'inquiète ainsi. Anthony Housefather ne doit pas se sentir seul à Ottawa. «Le premier ministre Justin Trudeau estime qu'un récent vote du Canada qui appuie une résolution des Nations Unies affirmant le droit le droit à l'autodétermination du peuple palestinien ne représente pas un changement dans la politique du Canada de ne pas critiquer Israël sur la scène internationale.M.Trudeau a fait ces commentaires lors de la cérémonie d'illumination de la menorah sur la Colline du Parlement lundi , ou une centaine de parlementaires se sont réunis pour souligner la prochaine fête juive de Hanoukka. [...]Mais permettez-moi d'être très clair. notre amitié durable avec Israël demeure. Nous continuerons de nous opposer fermement à cibler Israël à l'ONU. Le Canada demeure un fervent défenseur d'Israël et le Canada défendra toujours le droit d'Israël à vivre en sécurité . Et nous allons toujours , toujours , nous prononcer contre l'antisémitisme au pays et à l'étranger, vous avez ma parole ,» (Le soutien du Canada à Israël est inébranlable, dit Trudeau, La Presse, 9 décembre).

Jusqu'ou ira ce support inébranlable. Afin de donner à Israël des gages de ce support, Justin Trudeau pourrait-il être tenté de s'inspirer d'Emmanuel Macron qui vient de criminaliser l'antisionisme. Mesure qui ne fait pas l'unanimité cependant:«Au coeur des reproches des opposants: le fait qu'il associe l'antisionisme à une forme d'antisémitisme. En février, Emmanuel Macron s'était dit favorable à cette définition, lors du dîner du conseil représentatif des institutions juives de France(CRIF), estimant alors que l'antisionisme représente «une des formes modernes de l'antisémitisme». [...] Les opposants à cette définition craignent qu'elle ne soit instrumentalisée pour délégitimer la critique du gouvernement israélien et l'occupation en Cisjordanie. «À terme une logique de ce terme peut porter atteinte à un certain nombre de droits d'expression , elle va criminaliser des idées mais n'apporte pas d'outils supplémentaires pour lutter contre l'antisémitisme et contre les racismes» s'inquiétait le député communiste Pierre Dharéville dont le groupe, comme l'ensemble de ceux de gauche, s'est opposé au texte.»(La résolution controversée sur la lutte contre l'antisémitisme adoptée par les députés, Le Monde, 3 décembre). »Assimilant une opinion à un délit, le président de la République affirme ce jour là [le jour de la commémoration de la rafle du Vel d'Hiv, le 16 juillet 2017, en présence de Benjamin Netanyahou]: «Nous ne céderons en rien à l'antisionisme, car c'est la forme réinventée de l'antisémitisme.» Quelle arrière-pensée motive cet amalgame ? Nul ne peut le dire. L'Objectif du CRIF, en tout cas est clair : faire voter une loi criminalisant l'antisionisme, défini entre les lignes comme la critique de la politique israélienne.

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