Note du Bonnet : Cela n'est pas sans rappeler la sitation des Gilets Jaunes en France qui eux aussi se sont retrouvés avec des borgnes, des gens sans mains et autres blessures graves. La différence avec le Chili c'est que contrairement au gouvernement Français, le Chili ne passe pas son temps à donner des leçons de démocratie au reste de la planète.
Depuis le début du mouvement de contestation sociale qui secoue le Chili, il y a près de deux mois, environ 350 personnes ont été blessées aux yeux ou au visage, la majorité par des tirs de projectiles de la police.
Dans un rapport publié vendredi, le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme a dénoncé les « multiples violations des droits humains » commises par les forces de l’ordre contre les manifestants, soulignant le « nombre alarmant de personnes » éborgnées.
L’AFP a fait le portrait de plusieurs d’entre eux et recueilli leurs témoignages.
Nelson Iturriaga, maçon, 43 ans
« J’étais dans un endroit où il ne se passait rien, quand, d’un coup, un groupe de personnes encagoulées apparaît, puis se fond dans la foule. Derrière nous, surgissent des carabiniers (policiers, ndlr) qui descendent d’une camionnette et se mettent à tirer de tous les côtés », raconte ce brun qui porte un bouc et les cheveux longs. Il a été blessé le 21 octobre, peu après le début de la contestation.
« Le projectile, je ne l’ai pas senti quand il m’a touché. (Mais) il m’a projeté au sol. J’ai d’abord eu très peur, car je perdais beaucoup de sang », ajoute Nelson, qui porte une protection en plastique sur son œil gauche qui tient grâce à du scotch. Il a perdu la vue de ce côté et doit encore subir plusieurs opérations.
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