Note du Bonnet : Contrairement à ce qui est véhiculé, le projet de loi 21 sur la laïcité ne s’attaque pas au multiculturalisme canadien dans son ensemble. Le projet empêche seulement certaines personnes de porter des signes religieux ostentatoires dans le cadre de la fonction publique. Dans l’exemple de cette musulmane qui affirme que « ses perspectives d'avenir se sont rétrécies considérablement
», c’est une affirmation largement exagérée puisqu’elle pourra malgré tout, trouver un emploi hors de la fonction publique, ce qui constitue la grande majorité des emplois disponibles sur le marché à moins que son domaine soit relié à la fonction publique. La limitation à l’accès à l’emploi causée par la loi 21 existe quand le domaine d’emploi recherché rejoint la fonction publique (études de droits, avocats, juges…etc….) mais elle ne concerne à ce moment- là qu’une minorité de gens.
Plusieurs femmes musulmanes installées au Québec voient d’un bon œil la publicité du premier ministre du Manitoba, Brian Pallister, visant à inciter les personnes touchées par la Loi sur la laïcité de l'État du Québec à venir travailler dans sa province.
La campagne de communication lancée jeudi courtise les Québécois qui se sentent discriminés par la loi sur la laïcité interdisant les signes religieux pour les employés de l’État en position d’autorité. En référence à la Loi, communément appelée loi 21, la publicité énumère 21 raisons de s’établir au Manitoba.
Seeba Chaachouh, une musulmane voilée, est en troisième année de droit à l’Université McGill, à Montréal. Selon elle, depuis l’adoption de la loi, ses perspectives d'avenir se sont rétrécies considérablement
.
La femme de 24 ans sait que cette invitation du Manitoba ne veut pas dire qu’elle ne subira aucune discrimination. Elle trouve néanmoins encourageante
la prise de position de Brian Pallister contre la loi, alors que le gouvernement fédéral reste réservé sur le sujet.
Au Québec, cette campagne a été critiquée par le premier ministre François Legault, qui y voit une ruse politique
et répète que la loi a été décidée par les Québécois et par les Québécois seulement
.
Lire la suite sur radio-canada.ca