vendredi, 22 novembre 2019 11:45

Réduire les seuils d´immigration : une mesure souhaitable

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Longtemps, la survie du Canada français fut due à la surfécondité des Canadiennes françaises. Surfécondité à ce point marquée que l’historien anglais Arnold Toynbee aurait dit un jour: « À la fin de l’Histoire, il ne restera plus que les Chinois et les Canadiens français ». Surfécondité qui a fait craindre à Ottawa, pendant un temps, que le Québec ne devienne la province dominante de la Confédération. Surfécondité qui nous a permis de survivre comme peuple, envers et contre tout, malgré l’instrumentalisation par Ottawa des flux migratoires pour grossir les rangs du Canada anglais.

C’est le passage de l’indice synthétique de fécondité sous le seuil symbolique de remplacement des générations (2,1 enfants par femme) au début des années soixante-dix, qui a fait prendre conscience aux Québécois qu’ils ne pouvaient plus compter sur la surfécondité. Désormais, pour survivre, il leur faudrait intégrer leur juste part (90 %) d’immigrants qui s’installaient chez eux. Bref, ils devaient passer à l’offensive. Ce fut la genèse de la loi 101.

La question de l’immigration n’est pas près de disparaître. Elle structure mentalement le Canada français depuis au moins le rapport Durham. Sa résurgence dans l’actualité, après 15 ans de culpabilisation et d’instrumentalisation de la question de la part du Parti Libéral du Québec (PLQ), est une bonne nouvelle pour tous ceux qui se soucient de la pérennité du Québec français.

Il faut cependant pouvoir discuter d’immigration en évitant à la fois de la parer de toutes les vertus ou en la rendant responsable de tous les maux qui nous accablent. La CAQ avait promis de réduire « temporairement » les seuils d’immigration de 20 %. Le plan d’immigration déposé pour 2019 prévoit un objectif de 40 000 immigrants, dont un maximum de 15 000 travailleurs qualifiés sélectionnés par le Québec. Ceci représente bel et bien une coupe de 20 % environ comparativement aux seuils visés auparavant par le PLQ. Les seuils d’immigration réaugmentent cependant dès 2020 avec un volume prévu de 44 000 immigrants environ. La baisse de 20 % des seuils promis par la CAQ aura donc duré moins de deux ans.

Dans son livre Disparaître (Liber), Jacques Houle recommande de réduire les seuils d’immigration au niveau « historique », soit environ 30 000 immigrants par année. Frédéric Bastien, aspirant à la chefferie du Parti Québécois, préconise aussi un seuil de 30 000 immigrants par année. Un tel seuil permettra-t-il d’assurer la survie du Québec français ? 

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