Note de Gilles Verrier : Formé à l'origine par des transfuges du Parti conservateur, vous souvenez-vous de Lucien Bouchard ? le Bloc québécois était dès le départ un inconditionnel du conformisme parlementaire. Il vient de donner une nouvelle preuve que, pour lui, les petites passes d'armes se passent "à la cour", et dans les formes parlementaires à grands coups de mouchoirs. Jamais dans la rue. En mettant au ban un homme qui a osé interpelé "le roi" sur son passage, le BQ illustre de nouveau sa soumission à tout ce qu'il prétend combattre. On ne compte pas les frasques non parlementaires d'un P-E Trudeau, qui avait même apostrophé le premier ministre du Québec, Robert Bourassa, le qualifiant de "mangeur de hot dogs". Mais à Trudeau et aux figures du régime, on pardonne tout. En fait, pour s'attaquer au château fort libéral du Québec, toujours imprenable, le Bloc aurait dû laissé monter les voix du peuple et faire du pugnace Mathieu Guitté son candidat modèle. Encore sur cette affaire, il s'est révélé une fausse opposition au régime.
Matthieu Brien, qui avait interpellé Justin Trudeau à la fête nationale l’an dernier, a créé un malaise, dimanche, au conseil général du parti en tentant de proposer, sans succès, sa candidature dans Papineau, la circonscription de Justin Trudeau.
Alors que les membres venaient d’adopter à l’unanimité la plateforme du Bloc québécois, celui qui avait apostrophé le premier ministre en lui reprochant d’être un « traître » venu « narguer » les Québécois en juin 2018 est descendu de scène visiblement contrarié.
J’ai l’appui de la population. J’ai fait signer une résolution qui est appuyée par 40 délégués, je voulais la présenter, mais ce n’était pas à l’ordre du jour et ça a été refusé. J’ai contesté ça
, a-t-il expliqué.
On n'a rien contre ce monsieur, au contraire, c’est un militant correct qui a été élu président de la circonscription dans une assemblée générale, tenue selon les normes, mais on ne voulait pas que les événements passés de M. Brien deviennent une distraction pendant la campagne électorale
, explique Yves Perron, le président du parti.
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