Un nouveau cours d’éducation à la sexualité est désormais imposé à tous les élèves québécois depuis septembre dernier, mais les sujets inscrits au programme causent parfois des malaises chez les enseignants et les élèves. Pour les accompagner, l’école secondaire Jeanne-Mance, à Montréal, a fait appel à un organisme communautaire militant Plein Milieu dont la mission explicitée sur son site internet est l’« amélioration des conditions et de la qualité de vie des jeunes, des personnes qui utilisent des drogues et des personnes en situation d’itinérance. »
L’atelier sur la contraception allait « bon » train selon La Presse. Il avait été question de la pilule et du timbre contraceptifs. Un stérilet avait circulé en classe et des élèves l’avaient soit prestement passé à la personne suivante, soit examiné avec intérêt.
« Maintenant, notre partie préférée : le condom », a annoncé Mikaela Lemieux en sortant deux pénis en bois d’une boîte. Malgré cela, l’attention des jeunes s’est lentement déplacée au fond de la classe, où un élève se tenait la tête entre les mains. Il a faiblement annoncé qu’il ne se sentait pas bien, avant de quitter le local escorté de son enseignant, s’arrêtant même en chemin pour s’appuyer sur un pupitre. C’était évident, quelque chose n’allait pas.
« Personne d’autre a mal à la tête ? », a demandé l’une des intervenantes avec un sourire narquois quand l’élève a eu quitté la classe. L’atelier s’est poursuivi.
Dans un corridor, la coordonnatrice de Plein Milieu a croisé le jeune homme qui se rendait chez l’infirmière. Elle a su ce qui se passait.
« Je lui ai dit que je voulais qu’il me dise la vérité parce qu’on s’inquiétait pour sa santé, et qu’après on pourrait parler, dit Joëlle Dalpé. Il m’a dit qu’on ne l’avait pas éduqué comme ça. »
Élevé dans une culture où on n’a pas de relations sexuelles hors mariage, il avait eu l’impulsion de quitter la classe, « quitte à jouer la comédie » selon La Presse.
« Je lui ai demandé s’il croyait que c’était pertinent de connaître ces choses, il m’a dit oui. Je lui ai demandé s’il avait senti qu’on le forçait à avoir des relations sexuelles ou à utiliser le condom, il a dit non. Il faut juste relativiser », poursuit Joëlle Dalpé, qui travaille depuis 10 ans entre les murs de l’école secondaire et a l’habitude de composer avec les sensibilités culturelles. Tout est donc bien qui finit bien pour la journaliste. On ne saura pas ce que pense l’élève si ce n’est pas le filtre de Joëlle Dalpé qui, bien sûr, prêche pour sa paroisse.
Les parents qui envoient leurs enfants à cette école savent-ils ce que ces militantes mettent dans la tête de leurs enfants ?
Neuf mois après l’implantation du programme d’éducation à la sexualité, entre la première année du primaire et la cinquième secondaire, la Fédération des syndicats de l’enseignement a récemment fait le constat que « ça ne passe pas » auprès de plusieurs enseignants. Dans trois écoles secondaires de Montréal, les intervenantes de Plein Milieu viennent « en soutien » au personnel. Ça se fait sans frais pour la commission scolaire, puisque l’organisme est financé par Centraide et le ministère de la Santé et des Services sociaux.
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