Une centaine de demandeurs d’asile, Afghans pour la plupart, ont comparu jeudi devant un tribunal de l’île grecque de Lesbos pour avoir participé à un mouvement de protestation contre leurs conditions de vie dans des camps surpeuplés, a constaté l’AFP.
Ils sont poursuivis pour avoir occupé une place du centre du chef-lieu de l’île en avril 2018, où ils campaient en signe de protestation. Leur rassemblement avait été attaqué par des militants d’extrême droite, qui avaient jeté des pierres et des fusées éclairantes sur les migrants, et provoqué des affrontements qui avaient entraîné l’intervention de la police.
« Nous n’avons rien fait. Nous avons été attaqués par des extrémistes. Nous sommes innocents », a déclaré à l’AFP l’un des prévenus, Hadisse Hosseini, un réfugié afghan, à l’extérieur du tribunal.
Parmi les agresseurs, 26 ont été identifiés par la police et doivent comparaître à une date qui n’a pas encore été fixée.
La Grèce accueille actuellement plus de 70 000 réfugiés, dont près de 15 000, sur les îles égéennes.
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