jeudi, 02 mai 2019 09:06

L’ancien directeur du Conseil de sécurité nationale : “Le potentiel terrifiant du réseau 5G”

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L’avenir de la technologie sans fil promet une connectivité totale. Mais elle sera aussi particulièrement vulnérable aux cyberattaques et à la surveillance

En janvier 2018, Robert Spalding, directeur principal de la planification stratégique au Conseil national de sécurité (NSC), se trouvait dans son bureau de l’Eisenhower Executive Office Building, en face de la Maison-Blanche, lorsqu’il a vu une alerte d’actualité sur le site Web Axios. “Scoop”, disait le titre : “L’équipe de Trump envisage la nationalisation du réseau 5G.” À l’époque, Robert Spalding, un brigadier général de l’armée de l’air qui avait auparavant servi comme attaché de défense à Pékin, était dans l’armée depuis près de trois décennies. Au NSC, il étudiait les moyens de s’assurer que la prochaine génération de connectivité Internet, ce que l’on appelle communément la 5G, puisse être protégée des cyberattaques. “Je n’envisageais pas la question du point de vue des politiques”, a-t-il dit. “C’était à propos de la physique, de ce qui était possible.” À la surprise de Robert, l’histoire d’Axios était basée sur une première ébauche d’un rapport sur lequel il avait travaillé pendant presque un an.

Deux mots expliquent la différence entre nos réseaux sans fil actuels et le réseau 5G : vitesse et latence. La 5G – si l’on en croit le battage publicitaire – devrait être jusqu’à cent fois plus rapide. (Un film de deux heures pourrait être téléchargé en moins de quatre secondes.) Cette vitesse réduira, voire éliminera, le délai – la latence – entre l’instruction à un ordinateur d’exécuter une commande et son exécution. Encore une fois, si l’on en croit le battage médiatique, cela mènera à un tout nouvel Internet des objets, où tout sera connecté, du grille-pain au collier pour chien en passant par les pompes de dialyse et les chaussures de course. La chirurgie robotique à distance sera de routine, les militaires développeront des armes hypersoniques et des véhicules autonomes circuleront en toute sécurité sur les autoroutes intelligentes. Les revendications sont extravagantes et les enjeux sont élevés. On estime que la technologie 5G injectera douze billions de dollars dans l’économie mondiale d’ici 2035 et créera vingt-deux millions de nouveaux emplois aux États-Unis seulement. Ce monde 5G, nous dit-on, marquera le début d’une quatrième révolution industrielle.

Un monde totalement connecté sera également particulièrement vulnérable aux cyberattaques. Même avant l’introduction des réseaux 5G, les pirates informatiques ont violé le centre de contrôle d’un système de barrage municipal, arrêté une voiture connectée à Internet alors qu’elle roulait sur une autoroute et saboté des appareils ménagers. Les logiciels de rançon, les logiciels malveillants, le piratage de cryptographie, le vol d’identité et les atteintes à la protection des données sont devenus si courants que plus d’Américains ont peur de la cybercriminalité plutôt que d’être victimes d’un crime violent. L’ajout d’autres appareils à l’univers en ligne est destiné à créer plus d’occasions de perturbation. “Le 5G n’est pas seulement pour les réfrigérateurs”, dit Robert Spalding. “Ce sont des outils agricoles, des avions, toutes sortes de choses différentes qui peuvent tuer des gens ou qui permettent à quelqu’un d’accéder au réseau et de diriger ces choses pour faire ce qu’il veut. C’est une menace complètement différente que nous n’avons jamais connue auparavant.”

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