La police de Montréal refuse de dire aux élus montréalais si elle utilise les fameux « Stingray », ces appareils qui permettent d’épier à distance les communications cellulaires.
Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) n’a pas voulu répondre à une question du conseiller municipal Marvin Rotrand à ce sujet, prétextant que cela pourrait « révéler des techniques d’enquête ».
Une demande faite par Le Journal a abouti à la même réponse. Le SPVM ne voulant ni « confirmer ou infirmer » l’acquisition ou l’utilisation de ces appareils, dont le vrai nom est « intercepteurs d’IMSI ».
« C’est inquiétant. Le service de police dit : “On refuse de vous dire si on le fait, mais faites-nous confiance”. Mais c’est à nous, les élus, de s’assurer que la loi est respectée par les forces de l’ordre », déplore Marvin Rotrand.
Selon lui, la réponse transmise laisse croire que le SPVM utilise la technologie.
La semaine dernière, le Toronto Star dévoilait que la police de la Ville Reine avait fait l’acquisition d’au moins un intercepteur d’IMSI.
Le SPVM invoque même la Loi sur l’accès aux renseignements des organismes publics pour refuser de répondre.
Depuis 2015, la police de Toronto avait évoqué des raisons similaires avant d’être forcée par un tribunal de répondre au Toronto Star.
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