Note du Bonnet : C’est un discours récurant chez les politiciens du monde occidental : il faut parler de « nos valeurs » sans que personne ne définisse jamais ce que sont « nos valeurs ». Nous pourrions donc nous poser la question car ce qui semble évident ne l’est peut-être pas pour tout le monde.
François Legault est prêt à utiliser la clause dérogatoire pour interdire les signes religieux chez les employés de l’État en position d’autorité afin de «protéger» les valeurs québécoises.
Le premier ministre n’a pas caché son intention mardi de recourir à cette clause exceptionnelle, qui permet à un gouvernement d’adopter une loi même si elle brime certains droits fondamentaux reconnus par la Charte des droits et libertés, dans le cadre du projet de laïcité.
«Il existe une clause qui permet, pour protéger des droits collectifs, de déroger à la Charte des droits et libertés des individus. Donc ç’a été fait des dizaines de fois, par plusieurs premiers ministres, incluant Robert Bourassa. Quand on parle de protéger les valeurs, protéger notre langue, protéger ce qu’on a de différent au Québec, il faut être prêt à l’utiliser», a-t-il précisé dans un impromptu de presse, avant de se rendre à la période de questions à l’Assemblée nationale.
Le gouvernement Legault devrait déposer son projet de loi sur la laïcité jeudi. La Coalition avenir Québec (CAQ) compte bannir les signes religieux chez les juges, les policiers, les gardiens de prison, les procureurs de la Couronne, les agents de la Faune, les enseignants et les directeurs d’école. Une clause de droits acquis doit également permettre aux employés de l’État actuels qui affichent leur conviction religieuse de continuer de le faire.
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