samedi, 23 mars 2019 12:23

Une presse en liberté surveillée

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Patrice-Hans Perrier

Le gouvernement Trudeau vient d’annoncer une première batterie de mesures destinées à mettre en branle son ambitieux plan de sauvetage des médias dominants. Une première enveloppe sera donc ouverte afin de répandre de l’argent sonnant et trébuchant en direction de l’écuelle des médias complaisants avec le pouvoir.

Ottawa précise le tir en dévoilant un premier volet de son programme d’aide à une industrie médiatique qui bat de l’aile.

Vers un reformatage de la presse traditionnelle

L’équipe de Justin Trudeau a de la difficulté à admettre la réalité : les médias traditionnels sont dépassés par le nouveau monopole des médias numériques régentés à partir de la Silicon Valley en Californie.

Le chroniqueur Pierre Trudel expliquait, en novembre dernier, dans les pages du quotidien Le Devoir, que « l’annonce [par le ministre des Finances du gouvernement Trudeau] de mesures destinées à protéger la viabilité financière des médias d’information, fragilisés notamment par le déplacement des revenus publicitaires vers les plateformes en ligne, en a fait sourciller certains ».

En effet, plusieurs observateurs ont sourcillé face à l’intention du gouvernement fédéral de dépenser près de 600 millions de dollars, répartis sur une période de cinq ans, afin de sauver de la quasi-faillite une portion importante des médias dominants. À qui donc profitera ce mirobolant pactole ?

Le monopole de l’information est fragilisé

Ainsi, Le Devoir, La Presse ou Radio-Canada, en passant par le Globe and Mail, n’arrivent plus à conditionner l’opinion publique en prescrivant le programme de l’heure. Les médias sociaux, diffusant une masse d’informations mise en ligne par leurs abonnés, ont fini par détruire le consensus informationnel qui régnait au sein des salles de rédaction des médias dominants.

La presse écrite bat de l’aile puisque pratiquement plus personne ne veut payer pour des nouvelles composées par des mercenaires de l’information de moins en moins bien rémunérés. Le métier de journaliste tombe en désuétude puisque tout le monde s’improvise directeur de l’information en captant, organisant et rediffusant ce qui lui tombe sous la main. L’écran d’ordinateur du citoyen lambda a pratiquement remplacé la salle des nouvelles des grands groupes médiatiques.

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