lundi, 11 mars 2019 13:11

Des manifestations de masse contre le régime de Bouteflika en Algérie

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Des centaines de milliers de personnes vont défiler en Algérie aujourd’hui 8 mars pour réclamer la chute du régime du président Abdelaziz Bouteflika, ce que l’on appelle une «marche de 20 millions d’hommes» sur les médias sociaux.

Depuis le 22 février, de plus petites manifestations ont eu lieu tous les jours, en particulier d’étudiants universitaires et de jeunes, la plus grande manifestation ayant eu lieu vendredi dernier, la traditionnelle journée de protestation coïncidant avec la prière hebdomadaire. Les manifestations se sont poursuivies, suite à l’annonce faite dimanche soir par le Front de libération nationale (FLN) que le président allait se présenter aux élections du 18 avril prochain, défiant toute demande de démission.

Bouteflika, 82 ans, qui est au pouvoir depuis 1999, serait dans un état critique et recevrait des soins dans un hôpital de Genève, en Suisse. Il est à toutes fins pratiques un cadavre politique, n’ayant pas pris la parole en public depuis 2013, date à laquelle il a subi un grave accident vasculaire cérébral, et est considéré comme une figure de proue symbolique pour les cercles internes du régime, qui repose sur les militaires et les services de sécurité. Ils cherchent à décider d’un successeur approprié et se sont engagés à ce que Bouteflika démissionne d’ici un an s’il est élu.

Les travailleurs commencent à intervenir par des grèves, sur lesquelles les syndicats cherchent à garder le contrôle. La fédération nationale des syndicats d’enseignants a voté mercredi, lors d’une réunion, le déclenchement d’une grève générale d’une journée à l’échelle nationale pour une semaine, le 13 mars, dans des conditions où les enseignants se joignent déjà aux étudiants pour manifester. La veille, les enseignants de l’Université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou ont organisé une réunion sur le campus et ont voté pour marcher sur la bibliothèque du campus avec les étudiants qui manifestaient.

La Confédération Syndicale Indépendante des Forces Productives (COSYPOF) a déposé mardi un avis officiel de grève de cinq jours du 10 au 14 mars, pour exiger que l’autorité électorale nationale disqualifie Bouteflika pour les élections. Le syndicat couvre les travailleurs du secteur de l’énergie ainsi que certains travailleurs de la santé. La plus grande fédération syndicale d’Algérie, l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), est directement alliée au FLN et a déclaré son soutien au président.

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