Une étudiante parisienne a utilisé un symbole fort pour dénoncer les nombreux frais liés aux menstruations.
Le 1er février, la jeune activiste dénommée Irene s’est rendue à l’université vêtue d’une paire de leggings gris, sans protection hygiénique, en plein cycle menstruel. Elle a «laissé coulé» son sang pendant 12 heures dans la capitale française afin de faire passer son message :
irenevrose
RÉVOLUTION SE CONJUGUE AU FÉMININ
Aujourd'hui, vendredi premier février 2019, mon sang a coulé dans Paris. Car il était temps de remettre les choses au clair : quoi que vous pensiez, nous avons le dernier mot. Nous avons le pouvoir de décision. Vous avez beau ne pas vouloir payer pour nos protections, vous avez beau trouver ma performance inutile, sale, ignoble, vous ne pourrez pas empêcher nos flux se libérer.
Nous payons le prix de l'oppression, le prix de la mysoginie, le prix des inégalités, vous n'allez quand même pas croire que nous allons en plus payer pour foutre du chlore dans nos chattes pendant que vous continuez de stigmatiser et diaboliser notre sang, nos poils et notre merde.
Aujourd'hui, j'ai laissé couler mon sang pendant 12h et j'ai réalisé à quel point cela ne m'a demandé aucun effort, aucun courage, aucune force. Ma journée a été d'une normalité ahurissante, ce qui, j'espère, vous fera trembler de peur. Car oui, contrairement à ce que les pubs de tampons montrent, avoir ses règles est banale, normal, quotidien. La moitié de la population les a. Ainsi, vous qui nous voulez complexées, ignorantes de notre propre nature et silencieuses, vous qui nous voulez dans la précarité économique, subissez notre nature, notre rage et notre détermination. Je ne perdrai pas une seule seconde à débattre. Je ne demande pas la prise en charge des protections périodiques réutilisables (dans la mesure du possible) pour toutes les personnes menstruées. Je l'exige. Vous n'êtes pas d'accord ? Je tâche.
Le sang coule et le sexisme tâche.
Sa campagne coup de poing vise à dénoncer «le prix des inégalités» et à exiger que l’État prenne en charge les dépenses liées aux protections périodiques.
«Vous avez beau ne pas vouloir payer pour nos protections, vous avez beau trouver ma performance inutile, sale, ignoble, vous ne pourrez pas empêcher nos flux de se libérer. Nous payons le prix de l’oppression, le prix de la misogynie, le prix des inégalités», dénonce-t-elle dans des publications partagées sur Instagram.
Lire la suite sur journaldemontreal.com