La diplomatie de Justin Trudeau est de plus en plus critiquée, certains lui reprochant d'avoir détérioré les relations du Canada avec la Russie, la Chine, l'Inde et l'Arabie saoudite. Jocelyn Coulon, ancien conseiller du ministre des Affaires étrangères en 2016-2017, fait partie de ces critiques. Il livre son analyse à Sputnik.
Le Canada se dirige-t-il vers un naufrage diplomatique? De plus en plus d'observateurs en sont convaincus au pays de l'érable. C'est le cas de Jocelyn Coulon, un proche de l'ancien ministre des Affaires étrangères canadien, Stéphane Dion (2016-2017). Professeur de géopolitique à l'Université de Montréal, il livre son analyse à Sputnik.
M. Coulon fait un premier constat: le Canada a maintenant des relations très tendues avec quatre grandes puissances mondiales: la Russie, la Chine, l'Inde et les États-Unis. Une courte liste à laquelle s'ajoute l'Arabie saoudite. Des pays incontournables, avec lesquels le Canada a rompu en bonne partie sur le plan diplomatique.
M. Coulon estime que ces pays ont joué un certain rôle dans cette rupture, mais considère Justin Trudeau comme le principal responsable de cet échec. «Justin Trudeau ne comprend pas vraiment la dynamique qui se déroule sur la scène internationale», a tranché l'ancien conseiller du ministre des Affaires étrangères. Un point de vue qu'il a aussi développé dans son livre Un Selfie avec Justin Trudeau, dont une traduction anglaise paraîtra bientôt.
«Le gouvernement est dans sa quatrième année. Il y aura des élections en octobre. Le bilan que l'on peut tracer aujourd'hui, c'est que, quelles que soient les responsabilités des uns et des autres, le gouvernement canadien se trouve à avoir des relations tendues ou exécrables avec les quatre grandes puissances d'aujourd'hui: les États-Unis, la Russie, la Chine et l'Inde», a affirmé Jocelyn Coulon à Sputnik France.
Il estime de plus que «le gouvernement canadien n'a pas su lire la situation internationale». Il croit aussi que Justin Trudeau ne s'intéresse pas vraiment aux grandes questions internationales, ce qui tranche beaucoup avec l'image qu'il projette. Le Premier ministre canadien envoie un message positif à l'étranger, mais demeure incapable de traduire ses paroles en actes. L'image ne suffit pas pour que le Canada ait une influence dans le monde, estime Jocelyn Coulon.
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