lundi, 14 janvier 2019 12:02

Des immigrants francisés dans des écoles anglophones

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Quelque 200 enfants de nouveaux arrivants seront francisés, dès la fin janvier, dans des écoles anglophones de l’Ouest-de-l’Île, afin de désengorger le réseau francophone.

Il s’agit d’élèves du secondaire qui fréquentent des classes d’accueil de la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB), dans le but de se familiariser avec le français et la culture québécoise.

D’ici la fin du mois, la CSMB louera 14 classes dans les écoles Riverdale et Lindsay Place, situées à Pierrefonds et à Pointe-Claire. Les cours seront donnés en français par des enseignants de la CSMB, mais les élèves seront en contact avec d’autres jeunes et du personnel anglophones, notamment à la cafétéria et dans la cour d’école.

En décembre dernier, le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, avait annoncé que des classes de CSMB seraient ouvertes dans des locaux de la commission scolaire Lester-B.-Pearson, sans préciser qu’il s’agissait d’élèves en francisation.

Environnement anglophone

Pour la présidente du Syndicat de l’enseignement de l’Ouest de Montréal, cet arrangement risque de compliquer la francisation des jeunes immigrants.

« C’est sûr que ça va être un enjeu, affirme Mélanie Hubert. Dans l’ouest de Montréal, on a déjà de la difficulté dans les écoles francophones à faire parler les enfants en français dans la cour d’école. »

Le président du Mouvement Québec français s’inquiète également de cette approche. « Il va de soi que la francisation en milieu anglophone pose problème, estime Maxime Laporte. Apprendre le français, ça ne se fait pas uniquement sur les bancs d’école. »

Si elle comprend la nécessité causée par le manque d’espace, Mélanie Hubert souhaite, tout comme Maxime Laporte, que la location de classes dans un milieu anglophone soit une mesure temporaire.

De son côté, la présidente du Syndicat des enseignants de Pearson se dit persuadée que le personnel de l’Ouest-de-l’Île pourra servir les jeunes en français. « Je ne pense pas que ce sera un problème. La plupart des gens sont bilingues », assure Heidi Yetman.

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