samedi, 12 janvier 2019 12:07

L'utopie de l'alimentation durable sans production animale

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Stigmatiser le secteur élevage pour son apparent mauvais rendement énergétique et ses émissions de méthane est une erreur.

Les productions animales sont la cible de critiques provenant d'horizons et de milieux divers. Basées sur des convictions louables de protection de l'environnement, ces critiques prônent une alimentation basée exclusivement sur des productions végétales. Elles font l'impasse sur une réalité beaucoup plus complexe et ont en commun de mener à une vision étriquée des équilibres écologiques.

Une idée récurrente part du principe que les animaux d'élevage consomment plus de protéines végétales qu'ils n'en restituent sous forme de protéines animales. Conforté par une analyse restreinte de la problématique des émissions de gaz à effet de serre (GES), ce raisonnement aboutit alors à cette conclusion que l'alimentation animale est une aberration. Il serait ainsi plus efficace de destiner les protéines végétales directement à l'alimentation humaine.

Une partie des protéines végétales consommées par les animaux d'élevage ne sont en fait pas consommables directement par l'homme. Ainsi les ruminants sont capables de convertir des matières cellulosiques et protéines des fourrages indigestes pour nous, en protéines de haute valeur nutritionnelle. Ces fourrages représentent 70 % ou plus de leur ration, le reste étant composé d'aliments concentrés supplémentaires, dont des protéines végétales qui pourraient être destinées à l'alimentation humaine. Pour 1 kg de ces protéines végétales, une vache laitière produit entre 0,8 et plus de 2 kg de protéines. Le rapport est donc bénéfique. Il peut même être supérieur à 5 dans les systèmes de production très herbagers comme en Irlande ou en Nouvelle-Zélande, et supérieur à 10 dans les milieux très difficiles des Suds selon la FAO. Les bovins de ces milieux sont des convertisseurs très efficients de fourrages locaux très riches en fibres et pauvres en protéines. Enfin, pour une grande partie ces fourrages sont produits à partir de prairies et de terres difficilement convertibles à la production de cultures vivrières.

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